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RACHID TAHA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 08 novembre 2009
 

Bonjour
(Barclay – Universal – 2009) 
Durée 38’34 – 10 Titres

http://www.rachidtaha.fr
http://www.myspace.com/rachidtaha

Rachid Taha a toujours eu une âme rock et un cœur kabyle et il a souvent réussi à mélanger les deux dans des albums et dans des prestations où il se montre aussi fortement inspiré par ses racines lointaines que par celles d’une culture occidentale qu’il a touché du doigt dès l’âge de dix ans … Le poète et chanteur fera ainsi ses premières armes dans Carte de Séjour avec qui il reprenait jadis « Douce France », provoquant un habile mélange d’admiration et d’indignation, puis jouera encore la carte de la surprise en enregistrant sa propre version du « Rock The Casbah » des Clash qui forcera l'enthousiasme de Mick Jones, signe que le punk est souvent bien plus ouvert sur les autres qu’une partie de notre France si bien pensante. Après un retour vers le répertoire traditionnel de ses parents et grands-parents pour « Diwan 2 », Rachid Taha revient une fois encore au métissage en proposant un huitième effort à la fois moderne et coloré, un album plein de regards et plein de sympathie, un album qui fait bien plus que nous dire « Bonjour » !

Tracer un trait capable de relier le raï au rock en passant par la chanson et par l’electro, ils n’étaient pas nombreux à avoir la possibilité de le faire et c’est un défi que Rachid Taha a une fois de plus réussi à relever, se nourrissant encore et toujours de voyages, entre Paris et New York cette fois, les deux villes où cet album a été conçu puis mis en boite, en compagnie de Gaëtan Roussel pour la première étape et de Mark Platt pour la seconde. Rachid Taha y fait des déclarations comme « Je t’aime mon amour » mais s’interroge aussi sur ses interlocuteurs en leur demandant d’où ils viennent, « Mine Jaï », leur adresse un amical « Bonjour » en duo avec le frontman de Louise Attaque ou les salue avec « Sèlu » pour mieux les inviter à le suivre encore plus loin avec « Agi » … Dualité complémentaire au point d’en devenir complice, le Français se mélange à l’Arabe, le sable des plaines du Far West se colle à celui du Sahara en même temps que les influences de Johnny Cash et d’Elvis Presley rejoignent celles d’Oum Kalthoum et de Mohamed El Qasabji pour en arriver à des titres comme « Ha Baby », « Mabrouk Aalik » ou « This Is An Arabian Song ». Entre chansons d’amour et chansons plus philosophiques, Rachid Taha a toujours eu soin de trouver un très juste équilibre pour mieux élargir l’horizon des gens à qui il s’adresse et force est de constater qu’à force de faire des allers et venues entre toutes ses influences, entre toutes ses aspirations et entre toutes ses diversités, il est parvenu à construire quelque chose d’unique en son genre, un répertoire dont il peut très légitimement être fier !