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LA BOITE A BAZAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 novembre 2009
 

L’aurore boréale
(Autoproduction – 2009) 
Durée 57’31 – 13 Titres

http://www.laboiteabazar.com
http://www.myspace.com/laboiteabazar

Deux premiers albums autoproduits et une sélection sur la compil Yvelive en 2007 auront permis à cette formation installée entre Rambouillet et Chartres de décoller à son rythme et d’emmener son folk rock très acoustique et au moins autant teinté chanson en première partie de Camille Bazbaz, de Mell, de Jim Murple Memorial ou encore de Drôle de Sire et de Florent Vintrigner. Créée en 2003, La Boite à Bazar a su se trouver une identité et surtout la développer au mieux, parvenant à jouer sa musique sur les routes de France mais aussi de Belgique ou d’Allemagne où le chant de Grégory Clément mais aussi son mélodica et son trombone sont parvenus à convaincre le public de l’intérêt d’un groupe où l’on remarque Thierry Champeau aux saxophones, Cyrille Giovannini aux claviers et au cajon, Cyril Duval à la guitare et Stéphane Gumez à la contrebasse. Trois ans après « De bras à bras », La Boite à Bazar nous présente « L’aurore boréale » et soigne une fois encore autant le contenant que le contenu …

Maniant avec un réel talent les notes mais aussi les mots, ce combo parmi les plus atypiques nous entraîne dans un univers ou vintage sait ne pas rimer avec vieillot et où humour ne veut pas forcément dire franche rigolade, même si les touches délicates de mélancolie se teintent souvent de beaucoup de second degré. Délicieusement cuivré, l’album nous fait traverser la panoplie des divers saxophones, de l’alto au soprano en passant par le baryton, manque quand même le ténor, Thierry aurait quand même pu faire un effort, et nous joue la grande scène du deux en nous faisant passer de « J’veux ta peau » à « Eléonore », des « Hommes de ma femme » à « L’idiot 2 » et de « Mesdames 2 » à « Que veux-tu ? » dans une sorte de Vaudeville qui ne se jouerait pas sur les grands boulevards parisiens mais plutôt dans les cabarets plus intimistes, plus conviviaux et pourtant tout aussi malsains, du moins en apparence car c’est ici le plaisir qui surnage à chaque instant. Posé à un juste milieu entre Jacques Brel et Debout Sur Le Zinc, ce qui lui laisse quand même un vaste terrain de jeu pour laisser libre cours à ses élucubrations les plus folles, La Boîte à Bazar continue encore et toujours à avancer dans le même sens, dans la vraie direction d’une chanson française de très bonne qualité qui ne se laisse pas tenter par les sirènes de la variété à bon marché pour au contraire jouer le jeu de la qualité, en vers mais surtout pas contre tous. Les « Aurores boréales » nous réservent en général notre lot d’émotions fortes et celle là, bien que plus musicale que visuelle, ne déroge absolument pas à la tradition !