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CARL WYATT & THE DELTA VOODOO KINGS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 28 octobre 2009
 

Live at The Entr’Pot
(DeVille Records – 2009) 
Durée 73’31 – 8 Titres
DVD : durée 80’ environ

http://www.carlwyatt.biz
http://www.myspace.com/carlwyatt
 
Guitariste irlandais aujourd’hui installé en Lorraine, Carl Wyatt est un passionné de delta blues mais aussi de slide et c’est en écoutant les œuvres de Muddy Waters, Johnny Winter et autres Lightning Slim qu’il s’est forgé un style qui lui est propre et qui lui a permis d’être le sideman de nombre d’artistes parmi lesquels on compte un certain John Lee Hooker, l’inventeur du boogie ! Las des tournées mondiales, le guitariste a choisi de se poser et de se consacrer à sa famille mais atteint de nouveau par le virus du blues, il est très rapidement reparti à l’assaut des scènes aux côtés des Delta Voodoo Kings, une formation qu’il a créée et avec qui il s’est produit dans toute l’Europe mais aussi aux Etats Unis. Installé un soir de novembre 2008 dans une de ses salles préférées, L’Entr’Pot à Audun le Tiche, Carl Wyatt emmenait dans son sillage Alex Logel aux claviers, Apollo Munyanshongore à la basse et Yves DeVille à la batterie et les quatre réunis offraient à un public conquis d’avance un concert où les blues du Texas et de Chicago en rejoignent souvent un autre, plus acoustique. Un DVD pour le salon, un CD pour l’autoradio … Que demander de mieux ?

Un concert de Carl Wyatt est une véritable invitation à la découverte d’un blues chaud et coloré comme on l’aime, une rencontre des sonorités électriques et électro-acoustiques sur fond d’orgue Hammond avec pour magnifier le tout un petit bout de métal qui fait pleurer les cordes et une voix à la fois rocailleuse et riche qui n’en finit plus de séduire. Un doigt de compos bien senties, un autre de reprises soigneusement choisies et une forte personnalité qui fait que la rencontre est harmonieuse, il ne faut pas grand chose de plus pour passer un agréable moment en compagnie d’un groupe qui se fait visiblement plaisir à jouer et qui sait faire passer le courant avec le public. Reprenant à l’identique les cinq premiers morceaux du CD, son pendant vidéo nous emmène en images sur un long chemin fait de « She Likes To Boogie Real Slow », « The Blues I’m Living » et autres « Women In A Pickup Truck » et après un imposant « Slipping Away » qui scelle la rupture des tracklistings respectifs, les images nous conduisent vers des classiques comme « You Gotta Move » et « Mojo Boogie » joués au Weissenborn tandis que l’audio se veut plus personnel avec « Suicide Blues », les deux se retrouvant tout de même sur une « Rosalie » dédiée au boogie woogie qui n’en finit plus de s’étendre dans le temps et sur un « Out On The Western Plain » dans une version au résonateur qui mélange celle très étasunienne de Leadbelly et celle plus irlandaise de Rory Gallagher. Régal pour les oreilles mais aussi pour les yeux, ce « Live At Entr’Pot » rappelle à ceux qui pourraient l’avoir oublié que le blues sied à merveille aux clubs intimistes et que si la capitale commence à en manquer cruellement, la province en a encore quelques-uns en réserve …