mercredi, 28 octobre 2009
Quatre étages
(Bleu Gazole – Mosaic Music Distribution – 2009)
Durée 38’59 – 11 Titres
http://www.francoisverguet.com
http://www.myspace.com/francoisverguet
 Né en banlieue parisienne il y a une trentaine d’années, François Verguet a fréquenté sa première guitare à l’âge où l’on drague généralement ses premières filles ! Mais c’est véritablement à l’arrivée du troisième millénaire que le jeune homme découvrira la chanson, en rencontrant Anne Demortain, Gildas Thomas et quelques autres avec qui on le croise encore parfois aujourd’hui … Sideman invétéré, François Verguet finira quand même par franchir le pas en 2005 et commencera à investir les scènes en solo avec ses propres compos avant de créer un quartet avec son frère Matthieu à la guitare et à la batterie, Julien Colletti à la basse et Guillaume Habrias au piano et à la guitare. Quelques maquettes, divers tremplins et surtout des concerts à foison qui l’emmèneront dans tout l’hexagone mais aussi dans le reste de la Francophonie, Québec inclus, finiront de donner toute sa légitimité à un artiste qui présente aujourd’hui son premier album enregistré en 2008 et mixé cette année par Rudy Coclet …
« Quatre étages », c’est le compte parfait qui permet à l’auditeur de se dépenser juste ce qu’il faut pour arriver tout en haut de ce premier effort hautement séduisant sans pour autant s’épuiser … Sans langue de bois mais sans méchanceté gratuite, François Verguet y vide son sac et y propose un mélange de coups de gueule et de coups de cœur, une sorte de poésie douce amère qui sait ne jamais être fade et qui tire parti au plus juste d’ingrédients luxueux comme une voix convaincante, une guitare changeante, un véritable talent d’auteur et de compositeur mais aussi d’arrangeur ! On ne se contente pas d’écouter la chanson de cet artiste atypique, on plonge carrément dedans au gré des intonations qu’il veut bien lui donner, laissant le piano dominer le mouvement ou portant au contraire le tout à grand renfort de guitares qui pleurent, qui crient ou tout simplement qui chantent elles aussi. Ode à la vie, à la passion, à l’amour ou simplement tableau finement brossé d’un monde imparfait, « Quatre étages » nous accompagne jusqu’à « La Motte-Picquet », nous présente « Mister Spleen », jongle avec les mots avec autant de talent qu’il le fait avec les notes et nous affirme avec « La verve » qui sied à la situation et en nous regardant droit dans les yeux que « Ca fait du bien », que « Tout le monde y va » ou plus simplement qu’« Un ange passe ». Il est aussi bien préparé à jouer dans les cabarets que dans les théâtres, dans les salles intimistes que dans les festivals à échelle humaine, il a su se créer une carte de visite capable d’ouvrir toutes les portes avec un album à la fois pop, rock et chanson … François Verguet devrait très vite devenir un artiste incontournable de notre paysage musical, à moins bien sur que ce dernier ne se résigne à rester en berne !
|
