samedi, 24 octobre 2009
Live, real & laid-back
(AMA-Verlag – 2009)
Durée 63’31 + 56’59 – 9 + 9 Titres + DVD 120’ environ
http://www.richardkoechli.ch
http://www.myspace.com/richardkoechli
 Musicien de studio mais aussi de scène, Richard Koechli n’en oublie pas pour autant de travailler sur sa propre œuvre et avec son propre groupe, sa vingtaine d’années d’expérience comme guitariste notamment aux côtés de Larry Garner, Jenny White ou Philipp Fankhauser lui ayant permis de s’imposer comme un des meilleurs joueurs de slide de sa génération mais aussi comme un chanteur à la voix capable de séduire dans des registres allant de la country au blues en passant par une multitude de genres dérivés. Remarqué en France avec son quatrième effort dans lequel il mélangeait la langue de Bob Dylan et celle de Bill Deraime, le Suisse s’est offert un enregistrement live il y a un an et en a tiré un bootleg officiel décliné en deux CD et un DVD, un ouvrage sur lequel on retrouve Fausto Medici à la batterie, Michael Haefliger à la basse, Heini Heitz aux guitares acoustiques et enfin Michael Dolmetsch aux ivoires et à l’accordéon. Exclusivement disponible sur le site de l’artiste, « Live, Real & Laid-Back » a le charme improbable des œuvres imparfaites et pourtant tellement attachantes …
Sans y mettre de véritables moyens techniques, Richard Koechli & Blue Roots Compagnie sont parvenus à garder l’essentiel de leurs prestations, ce côté blues et spontané que l’on sentait déjà à l’écoute de « Laid Back » mais qui gagne encore en chaleur humaine avec la proximité du public, les petites imperfections toutes naturelles du début du concert et cette véritable osmose entre chacun des musiciens qui se fait de plus en plus palpable au fur et à mesure que s’enchaînent les « My Slide Is Crying », « La chance de t’aimer », « Blue Lord », « Raccourcir » et autres « Mister Marketing Man ». Une seule caméra promenée dans la salle, quatre micros dont un d’ambiance et un tout petit quatre-pistes pour enregistrer le tout n’enlèvent rien à un contenu qui fait penser tantôt à du Clapton, tantôt à du Dire Straits, tantôt à du Clifton Chenier et même parfois à du Stefan Eicher, sans doute à cause de l’intonation très helvétique du chant en Français. En deux heures de concert, Richard Koechli nous fait faire le grand tour de ses blues les plus variés, ponctuant ses nombreuses compositions de reprises bien senties comme « Atfter Midnight », « My Babe », « You Gotta Move » ou encore « Before You Accuse Me ». On est très loin de la qualité technique des enregistrements faits à Montreux ou à Lucerne et pourtant il y a une âme, une couleur bleue particulièrement séduisante qui se dégage de ce « Live, Real & Laid-Back » … Et si c’était simplement ça avoir le blues ?
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