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COTTON BELLY’S pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 18 octobre 2009
 

Cotton Belly’s
(Autoproduction – 2009)
Durée 57’28 – 12 Titres
 
http://www.myspace.com/cottonbellys

Sur la pente ascendante depuis leur brillante participation au Tremplin Blues sur Seine en 2007, les Cotton Belly’s ont contribué à faire les belles heures de nombre de festivals en France mais aussi en Italie et au Québec et ont eu à cœur de progresser dans le registre qui a fait leur réputation, le blues rural, un genre qu’ils revisitent depuis sa naissance dans le delta du Mississippi jusqu’aux seventies … Le trio originel composé de Yann ‘Willywood’ Malek au chant et à l’harmonica, de Jérôme ‘Skippy Benson’ Perraut et de Michel ‘Mambo Slim’ Descamps aux guitares et résonateurs s’est vu rejoindre récemment par Christophe ‘Kiki Brown’ Etienne à la basses et à la contrebasse et par Romain ‘Romano Grill’ Pamart à la batterie et aux percussions et a fini de graver dans la cire des studios un premier album événement que l’on attendait depuis presque trop longtemps. Longuement rodées à la scène, la dizaine de compos et les deux reprises qui mises bout à bout deviennent le premier opus éponyme du quintet restent fidèles à son image de groupe acoustique et festif  … mais aussi un peu électrique des fois !

Si l’Anglais de Willywood est parfois un peu approximatif, c’est avant toute chose à l’énergie et au feeling que le frontman des Cotton Belly’s s’efforce de d’écrire les textes et de les chanter, s’appuyant pour s’en tirer au mieux sur une voix à la fois noire, rustique, rurale et chaleureuse … Difficile de croire en voyant ce jeune artiste que tant d’expérience a réussi à être emmagasinée en aussi peu de temps, et pourtant ses acolytes non plus ne sont pas en reste puisque d’une guitare à l’autre, ce sont les racines les plus profondes du blues qui sont revisitées et souvent magnifiées, l’attitude et le look adoptés par le quintet à la scène ne faisant que plonger un peu plus le public dans un univers que ces jeunes gens du Sud-Est parisien n’ont connu que dans les films, celui des champs de coton et des ouvriers qui alignaient les rails sur ce qui deviendrait plus tard le réseau ferroviaire de l’Oncle Sam … On se laisse inviter à un « Barbecue » dont les Cotton Belly’s ont le secret et ils en profitent pour nous proposer un grand tour de leurs propres classiques, les « Cup Song », « Stanger At Home », « Lazy Owl » et autres « Cotton Jig » à peine tempérés par un superbe « Hi Heel Sneakers » et par un medley gospel fait de « Down By The Riverside » et de « Oh When The Saints ». Rien n’est oublié, ni les chœurs toujours bien en place, ni l’harmonica qui laisse bondir ses notes, ni les claquements de mains et de doigts, ni même le petit break de contrebasse, le solo de guitare qui va bien et la ghost track cachée un peu loin en fin d’ouvrage. On savait qu’ils avaient les moyens de nous offrir d’entrée de jeu un très grand album et une fois encore les Cotton Belly’s ne nous ont pas déçus … On en lâcherait presque une petite larme tellement c’est beau !