dimanche, 25 octobre 2009
Au-dessus du vide
(May I Records – Comotion – 2008)
Durée 50’17 – 13 Titres
http://www.enfinlibre.com
http://www.myspace.com/enfinlibre
 Voilà un groupe qui a le courage d’annoncer clairement la couleur en se revendiquant Libre, c’est son nom, et en s’efforçant de jouer du rock en Français de la manière la plus simple et la plus efficace possible. Nous sommes désormais prévenus ! Sans avoir le moins du monde envie de se fondre dans un moule ou de se plier aux modes, Janto à la guitare et au chant, Niko à la basse et Vincent à la batterie sortaient il y a un an un premier album qui sent bon le rock des sixties et des seventies mais qui ne se limite pas à ça en s’efforçant de mettre sur des influences allant de Starshooter à Téléphone en passant par les Wampas, Stocks et Bijou des intonations personnelles et un mélange d’humour, d’autodérision et de nostalgie. Une centaine de dates données aux quatre coins de l’hexagone mais aussi dans les salles activistes de son Paris originel aura permis au trio de gagner quelques fans touchés par une attitude positive et par l’absence totale de concession. En attendant de prendre d’assaut des scènes comme le New Morning ou la Loco, Libre nous invite à nous retourner « Au-dessus du vide » et à plonger …
Libre a repris à son compte l’énergie du punk mais aussi celle de la power pop et est parvenu à mettre tout ça en place sur des fondations ingénieusement rock, ni plus ni moins … Alors forcément, ça se révèle payant d’autant que la rythmique bien calibrée emmène les morceaux dans une direction facile à suivre, permettant à Janto de se poser dessus de façon confortable et naturelle. La guitare traîne derrière elle des nuées d’étincelles, un peu comme une de ces vieilles mobs bien rodées qui roulerait sur la jante pour mieux se faire remarquer, les textes sont au moins aussi urgents et convaincants, contribuant à faire de pièces comme « Une bonne bière », « La place de ma guitare », « Je dois boire encore », « La fin du monde » ou « Une génération de junkies » de véritables hymnes particulièrement faciles à mémoriser et donc à reprendre en chœur lors des concerts. Convaincant de bout en bout, « Au-dessus du vide » se permet de prendre l’auditeur à contre-pied avec un style hybride et une réalisation que l’on a du mal à dater, le ton résolument vintage se laissant rattraper par des aspirations plus naturellement contemporaines … Capable de réunir deux ou trois générations de spectateurs sur un seul et même concert, Libre est un trait d’union potentiel entre la fin du deuxième millénaire et le début du troisième, reste maintenant à en convaincre le public … Ca en passe par des concerts et des diffusions en radio et de ce côté là aussi, on peut dire que le trio met du sien pour y parvenir ! Que la lumière soit …
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