lundi, 19 octobre 2009
Live in Paris ! Soul blues at the New Morning (DVD)
(VooDoo Records – Dixiefrog – 2009)
Durée 53’ environ
http://www.leadfootrivet.com
http://www.myspace.com/leadfootrivet
Plus de quarante années de chanson et des excursions dans les styles les plus divers auront fini de ramener Alain Rivet dans le giron du blues et de la soul, ses premières amours pourrait on dire mais aussi et surtout les registres auxquels sa voix si caractéristique sied au plus juste … Outre le fait d’avoir collaboré à la scène mais aussi en studio avec des artistes comme Alain Bashung, Patrick Verbeke, Popa Chubby ou Duke Robillard et d’avoir conduit le projet Blues Conspiracy sur toutes les routes de France, celui que l’on surnomme Leadfoot depuis un bon mot prononcé par son ami Larry Garner sur sa manière de conduire inscrivait un des grands moments de sa carrière solo en investissant la scène du très fameux New Morning un soir de novembre 2003 et y enregistrait en compagnie des Bluesmaniacs, Pat Boudot-Lamot et Stan Noubard-Pacha aux guitares, Chris Mellies à la basse et Fabrice Millerioux aux drums, un moment de pur bonheur qui sort enfin après six ans d’attente … Mieux vaut tard que jamais !
La voix rauque et convaincante, l’harmonica virevoltant et l’Anglais brandi en guise d’étendard, Leadfoot Rivet haranguait ce soir là un New Morning très copieusement garni mais quand même un peu long à la détente … Pourtant, les cinq compères s’en donnent à cœur joie dès le début des hostilités, portant à grands coups de leurs douze mesures le héros du jour sur un premier titre issu de sa plume, « You’re A Fool To Yourself ». La suite se laissera aller à errer exclusivement du côté de covers souvent très originales et au moins aussi inspirées et on en passera entre des applaudissements nourris mais toujours autant de statisme par des « Just A Little Bit », « The Things That I Used To Do », « Do Right Woman Do Right Man » et autres « Little Red Rooster » propices à voir un Stan Noubard-Pacha des grands soirs tirer des soli à n’en plus finir et donner la réplique à l’autre très grand artificier parfois un peu plus discret mais tout aussi talentueux qu’est Pat Boudot-Lamot. Le blues est à l’honneur, et de la plus belle des manières en plus puisque l’on est dans un endroit qui lui colle au mieux à la peau, un des clubs intimistes et accueillants de la capitale, et le seul regret que l’on pourrait avoir si l’on était un peu tatillon serait de voir Alain Rivet s’exprimer une heure durant à ses compatriotes dans la langue de Muddy Waters, un exercice qui fait certes de lui la vedette américaine de la soirée mais qui a sans doute conduit le public, tranquillement installé sur des chaises, à avoir cette réaction un peu tiède et totalement indigne du talent déployé sur la scène par cinq musiciens hors pairs. On préfèrera insister sur la qualité de l’interprétation et sur celle du son et des images en se disant que l’Anglais permettra peut-être au DVD de franchir les frontières et de témoigner Outre-Atlantique de la valeur de notre blues national … Il le mérite !
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