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REDEMPTION pdf print E-mail
Ecrit par Alexx Schroll  
samedi, 24 octobre 2009
 

Snowfall on judgement day
(Inside out – 2009)
Durée : 70’ – 10 titres

http://www.redemptionweb.com
http://www.myspace.com/thebandredemption

Redemption est le projet parallèle de Ray Alder, vocaliste de Fates Warning, groupe phare du métal Américain formé dans les années 80 et ayant peu à peu évolué vers le Hard-prog ‘ en chemin. Perso, je me suis toujours méfiée de l’appellation « métal progressif ». Déjà, parce que je n’aime pas vraiment les étiquettes. Ensuite, parce que pour moi, le progressif, c’est King Crimson, Genesis (à la belle époque, of course) et le métal, Maiden et Judas Priest (entre autres, hein !) et que dans mon esprit étriqué, ces deux styles auraient bien du mal à cohabiter. Finalement, toujours dans mon esprit étriqué, j’avais résumé ce style à Dream Theater qui de fait me bluffe par sa technique incroyable mais qui a du mal à faire vibrer une corde sensible chez moi. C’est donc en essayant de refouler mes à-priori au plus profond de ma personne que je décidai de placer l’album de Redemption, « Snowfall On Judgement Day » , sur ma platine. Et grand bien m’en a pris.

Il s’avère que Redemption est progressif, certes, mais sans le côté pompeux (prétentieux ?) qui y est assez souvent associé. Bien sûr, la technique de tous les instrumentistes est monstrueuse, mais pas besoin d’une licence en musicologie pour comprendre ce qui se passe : l’émotion est bel et bien au rendez-vous … Cet album, en dix titres et soixante dix minutes, ne manquera pas de vous entraîner dans un voyage riche en rebondissements, aux issues incertaines et qui ne vous ramènera jamais tout à fait sur terre. Les morceaux, assez longs pour la plupart, « racontent » : le clavier, présent mais jamais envahissant, n’y est pas pour rien, et rappelle par moment Rainbow sur « Black And White World », par exemple (d’ailleurs, ressortez « Rising » du placard et réécoutez l’intro « Tarot Woman » pour comprendre le parallèle …). La guitare et la section rythmique respectent les codes de leur style sans pour autant en faire des tonnes et perdre l’auditeur dans les méandres de la technique. La voix, aérienne, juste et sincère, achève d’envelopper l’ensemble dans une délicatesse rare (la ballade « What Will You Say », « Walls »). « Another Day Dies » est un duo avec James LaBrie de Dream Theater, et devrait donc enthousiasmer les fans de progressif les plus hardcore ! On termine en apothéose et en onze minutes par « Love Kills Us All / Life In One Day », très ambiancé au début, atteignant son climax au milieu pour mieux redescendre à la fin, puis remonter, comme pour vous dire que le voyage s’arrête là, mais qu’il ne tient qu’à vous de le recommencer …

Et bien voilà, quelques idées reçues ont été balayées sur le métal progressif après l’écoute de cet excellent album. J’ajouterais aussi que la pochette, classieuse, résume tout à fait le contenu : le feu et la glace, le froid et le chaud, la solitude et l’espoir … Une ambivalence que je vous invite chaudement à découvrir en écoutant « Snowfall On Judgement Day » : la rédemption par la musique !