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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 23 octobre 2009
Métamorphose
(KAO Prod – PIAS – 2009)
Durée 49’33 – 12 Titres
http://www.kaophonictribu.com
http://www.myspace.com/kaophonictribu
 Si le public a aujourd’hui abandonné l’idée même de mettre une étiquette sur la musique de Kaophonic Tribu, c’est aussi un peu à cause ou plutôt grâce à plus de cinq centaines de concerts explosifs et déstabilisants que le combo bourguignon a donné en une dizaine d’années sur toutes les routes de France et plus largement d’Europe. C’est donc une invitation à entrer une fois encore dans sa transe que le combo nous fait aujourd’hui avec « Métamorphose », un quatrième album dans lequel on remarque deux nouveaux membres venus apporter une nouvelle couleur en même temps qu’une nouvelle force de frappe au groupe. Tof à la batterie et à la flûte, Manu au chant et au didgeridoo, Mic aux basses et au djembé et enfin Judith et Salif aux djembés et percussions ont une fois encore réussi à trouver l’alchimie parfaite entre les effets et les instruments et nous offrent une cinquantaine de minutes de pure folie musicale. Ca ne se refuse pas …
Fidèle à sa tradition, Kaophonic Tribu nous emmène dans son propre monde où le didgeridoo répond à des percussions omniprésentes et où les sonorités sont fabuleusement torturées non seulement par l’utilisation atypique des instruments traditionnels mais aussi par l’intrusion fort bienvenue des machines. Il n’en reste pas moins que Kao est une formation qui donne avant toute autre chose le meilleur d’elle-même en live et c’est aussi pour cela que le groupe a donné à son nouvel effort des cachets très spontanés, histoire de mieux recréer l’ambiance si particulière des réunions qu’il organise dans tout ce que le pays peut compter de salles obscures dédiées aux messes non moins obscures et tout aussi psychédéliques. Alors faut il avoir peur de Kaophonic Tribu ? Certes non puisque ces doux dingues, loin d’être dangereux, s’efforcent de porter des ondes positives vers des populations touchées par le côté tribal de leurs créations mais aussi par un versant très rythmé de leur art qui se traduit par des morceaux de pure (ré-)jouissance comme « Le temps du rêve », « Kavalcade », « Hypnophonic », « Revolution » ou « Transe », des pièces d’orfèvrerie dans lesquelles le Français est au moins aussi utilisé que des onomatopées souvent très sensuelles. Pas encore pris en charge par la Sécurité Sociale, « Métamorphose » est pourtant déjà un antidépresseur très efficace. A consommer sans hésitation donc … et surtout sans modération !
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