samedi, 17 octobre 2009
Manifesta
(Roker Promocion – Wagram – 2009)
Durée 51’08 – 14 Titres
http://oaistar.fr
http://www.myspace.com/oaistar
 Plus que le simple side project des Massilia Sound System, Oaï Star est devenu un groupe à part entière en 2004, lorsque Lux Botté et Gari Gréù décidèrent de remettre le couvert et de sortir un nouvel album éponyme pour mieux s’embarquer dans une tournée nationale. Salué par le public de manière unanime, les disciples de l’aïoli s’offriront même dans la foulée un troisième effort, « Va à Lourdes », et donneront une centaine de concerts de plus jusqu’au décès de Lux Botté en juillet 2008 … Bien décidé à poursuivre l’aventure, Gari Gréù proclame depuis que Oaï Star continuera à mettre le oaï un peu partout dans l’hexagone et il le prouve en ce début d’automne 2009 avec un quatrième album sur lequel on découvre à ses côtés Buzz aux guitares, Kayalik aux platines et Albator aux drums mais aussi un certain Dubmood, spécialiste des sonorités venues des Gameboys et autres Ataris … Beaucoup de rock et d’electro, une énergie incommensurable, que demander de plus au combo phocéen ?
Véritable débauche d’accents colorés et de phrases appelées à devenir culte, « Manifesta » avance encore un peu plus loin dans le délire des Marseillais et s’appuie sur une succession d’ambiances propices à la déconne, à la fête ou tout simplement à la distraction. Grands prêtres de la convivialité, les Oaï Star invitent dans leur bistro quelques copains célèbres comme Candice, la chanteuse des locaux de Eths, qui dynamite « Fire » ou encore Papet J sur « La vie qu’on mène », Moussu T sur « Canadèr Love » et Claude Sicre des Fabulous Trobadors sur l’inénarrable « Chéri(e) » … On en passe sans aucun temps mort par des morceaux de pure folie créatrice comme « Sème ton chanvre », « Are You From Mars ? » ou encore « Je veux faire brûler la mer » qui laissent transparaître l’esprit on ne peut plus décalé de ces délirants Massaliotes et qui invitent l’auditeur à entrer des deux pieds dans un délire qui sent bon l’ail, l’anchoïade, la soupe au pistou, l’aïgo-sau mais aussi le pastis et parfois un peu le slip. L’album est tellement « Antifestif » qu’il en devient fabuleusement groovant, swingant, dansant … Bienvenue chez « Manifesta », un pamphlet aussi coloré qu’un roman de Pagnol ou qu’un soir de victoire au Vélodrome !
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