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BOULBAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 31 octobre 2009
 

Requiem pour un champion
(Roy Music – EMI – 2009) 
Durée 40’20 – 13 Titres

http://www.boulbar.com
http://www.myspace.com/boulbar

Auteur, compositeur et interprète, Boulbar a été très fortement marqué par l’Amérique des sixties … De ses voyages vers le Nouveau Monde jusqu’aux lectures de Kerouac et de Bukowski, il se devait de naître quelque chose qui ressemble à cet artiste atypique qui jusqu’alors n’avait publié qu’un seul album autoproduit et c’est en regroupant toutes ses influences, celles du cinéma noir où la boxe est reine et celles de la musique de Nick Drake et Johnny Cash, qu’il en arrivera à imaginer l’histoire d’un boxeur déchu, pas parce qu’il a perdu le combat de trop mais simplement parce que l’amour l’a emporté sur le sport ! Une année complète de travail permettra à Boulbar de maquetter « Requiem pour un champion » et après avoir signé avec Roy Music, c’est en compagnie des musiciens de Yann Tiersen, Jack The Ripper, Emilie Simon, Luke et autres Jil Is Lucky qu’il s’en ira le mettre définitivement en boite … Mais loin de se contenter d’un album de musique, Boulbar qui a croisé la route du dessinateur Vincent Gravé a voulu s’associer à lui sur un projet de bande dessinée qu’il a lui-même écrit pour créer une sorte de prolongement de l’histoire dépeinte dans son disque. Le résultat n’en est que plus fort et plus intéressant !

C’est une collection d’ambiances, de portraits, de tranches de vies sombres et un tantinet malsaines que nous propose Boulbar dans ce pur chef d’œuvre de littérature musicale, un véritable roman noir bourré d’images et de sentiments qui nous plonge dans un monde que l’on ne connaît pour la plupart pas le moins du monde mais qui nous est pourtant proche, presque paradoxalement … L’artiste y va de ses longues tirades, de ses descriptions fidèles, de ses présentations qui ne jugent pas le sujet mais se contentent de le représenter de la façon la plus équitable possible. Le piano ou la guitare glissent quelques notes derrière lui et c’est parfois tout un ensemble qui s’y colle, avec moult cuivres ou même cordes, mais que le morceau soit d’une infinie sobriété ou au contraire beaucoup plus enjolivé, c’est à chaque fois un véritable régal que d’imaginer Jack Ranieri sur le ring, au sommet de sa gloire, ou au contraire dans le snack minable où il voit une à une s’éteindre les dernières lueurs d’une vie faite de quelques hauts mais aussi de beaucoup de bas. C’est toute l’Amérique de Russel Banks qui défile au gré des « Iron Jack », « Ranieri – vs – Freeman », « Wells Fargo, fin de journée », « Errance » ou « King Catsaway », celle des combats de boxe, des casses minables, des champs de courses et des populations pour lesquelles la misère est souvent la seule composante du quotidien. Déjà disponible en version numérique, « Requiem pour un champion » rejoindra les bacs début novembre, la version BD/CD suivra une quinzaine de jours plus tard et un spectacle exceptionnel sera donné sur les planches du Café de la Danse le 3 décembre. Un des très grands moments de cette fin d’année !