samedi, 17 octobre 2009
Missiles
(Roy Music – EMI – 2009)
Durée 46’09 – 12 Titres
http://www.myspace.com/quaisoir2
 Un premier album sorti en 2005 aura permis à Quaisoir de se retrouver dans la sélection régionale du Printemps de Bourges un an plus tard mais aussi de partager la scène avec Dominique A, Romain Humeau, Luke ou Deportivo et pour Guillaume Pervieux, l’âme du combo, il était alors temps de passer à la vitesse supérieure, ce qu’il fit en rejoignant les rangs du label Roy Music et en commençant à travailler sur un deuxième album … Restant établi dans un tendance lo-fi qui colle au plus juste à une musique qui entremêle deux voix, une féminine et une autre masculine, le phénomène Quaisoir multiplie une fois encore les ambiguïtés en installant des textes en Français dans une pop folk des plus anglo-saxonnes ! Un poil de rock pour parfaire le tout et voilà l’auditeur confronté à un ovni musical qui a de quoi séduire, ne serait-ce que pas sa singularité …
Quaisoir est « Sensible », d’ailleurs il ne se prive pas de le dire, mais il est également un grand amateur de chevaux qui n’oublie pas de les évoquer plusieurs fois dans un album qui rappelle autant Neil Young que Barbara, Noir Désir ou encore The Kinks … Les sensibilités se bousculent et se retrouvent propulsées comme autant de « Missiles » sur un album où les guitares changent souvent de couleurs et où les mots interpellent, interloquent même parfois, nous accompagnant de ce que l’on taxe souvent de nouvelle chanson française jusqu’à un rock bien saignant en passant par une sorte de musique alternative bien pensante où les arrangements comptent autant que les mélodies elles-mêmes. Un véritable talent de songwriter, deux timbres de voix qui se complètent ou qui s’opposent, c’est selon l’envie du morceau, une débauche de notes ou au contraire un style très épuré, il n’en faut pas beaucoup plus pour que l’on se sente brinqueballé d’une histoire à l’autre, d’une « Mousseline » à un « Monstre », d’un « Avenir » à une « Famille », pour finir invariablement par se retrouver au bout de la route sur un très versatile « Tourne sans moi » … C’est assez difficile à expliquer mais une chose est certaine, les âmes sensibles apprécieront !
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