dimanche, 11 octobre 2009
Route de l’Enfer
(Autoproduction – 2009)
Durée 43’11 – 12 Titres
http://www.wimpsbluesband.com
http://www.myspace.com/wimpsbluesband
 C’est en 2003 que ces quatre « mauviettes » ont décidé de créer un groupe de blues et grand bien leur en a pris puisque qu’elles sont très rapidement parvenues à se faire remarquer dans leur Normandie originelle pour remporter seulement un an après leur création le Tremplin du Festival de La Traverse à Cléon. Ouverts sans restrictions aux divers courants du blues, Loïg Paul à la guitare et au chant, Alban Alexandre aux claviers, Sébastien Hacquebart à la basse et Romain Labaye aux baguettes ont depuis fait leurs preuves en live en incorporant un peu de jazz et un peu de funk à leurs sonorités et en associant dans un répertoire des plus éclectiques leurs propres compositions et des reprises choisies de Tino Gonzales, Albert King, Stevie Ray Vaughan mais aussi des Stray Cats. Bien, décidé à passer à la vitesse supérieure en élargissant son terrain de jeu au niveau national et pourquoi pas international, Wimps Blues Band s’offre un premier effort fidèle à ce que le groupe est à la scène, humble mais efficace !
Envoyer sur une première rondelle pas moins de douze compositions personnelles plutôt bien fagotées, ils ne sont pas nombreux les groupes qui s’essayent et c’est bien dommage car quand c’est fait avec foi, ça fonctionne en général très bien. Cette « Route de l’Enfer » en est l’exemple même puisque de diversité en sincérité, Wimps Blues Band y fait un tour d’horizon pour le moins réjouissant de ses influences, de ses aspirations les plus fortes, nous emmenant dans les douze mesures les plus classiques mais aussi de temps à autres dans un blues psychédélique ou encore dans une sorte de funky jazz qui donne des frissons. La rythmique, parfois peut-être un peu fébrile, porte néanmoins très justement un tandem où ce sont tour à tour la guitare et les claviers qui mènent le bal. La voix de Loïg Paul, si elle ne se distingue pas par une couleur très originale, a toutefois toujours la bonne idée de s’adapter au plus juste à chacun de morceaux. On suit donc ces Normands avec un réel plaisir sur les chemins broussailleux de leur blues et on défriche en leur compagnie un répertoire touffu d’où émergent des « Superman », des « Do You Think I‘m A Fool », des « Liquid Song », des « Free Macho Man » et même un instrumental à vous mettre l’âme en vrac, l’excellent « It’s Bluesy Waltz ». Quelques copains pour donner des couleurs encore un peu plus originales aux morceaux, Jean Christophe Ragu aux percus, Laurent Pardo au violoncelle et Christophe Pélissié à la lap steel mais aussi aux manette, et nous voilà avec un premier album capable d’installer Wimps Blues Band dans la roue des autres formations régionales établies que sont, entre autres, Spoonful, Midwest ou Gang. Un groupe à surveiller de très près !
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