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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 20 octobre 2009
SALM
(Yellow Productions – Discograph – 2009)
Durée 51’14 – 12 Titres
http://www.myspace.com/somethingalamode
http://www.myspace.com/salmremix
 Présenter SomethingALaMode n’est pas chose facile puisque le duo qui réunit le violoniste Thomas Roussel et le violoncelliste Yannick Grandjean est en fait la résultante improbable de la rencontre de la musique classique et de l’electro, ni plus ni moins. Disciples de Stravinsky et de Fauré d’une part et de Daft Punk de l’autre, les SALM comme on les appelle intimement font le pari de se produire aussi bien dans des endroits comme l’Institut d’Art Contemporain de Londres que dans les techno parades et c’est un effort éponyme qu’ils proposent aujourd’hui, bousculant quelque peu les partitions de leur enfance et signant pour l’occasion avec Yellow, le label de référence en matière de musiques électroniques et plus particulièrement de french touch. Les cordes y rejoignent les sonorités electro autour d’un vieux PC transformé pour l’occasion en véritable machine de guerre capable de créer un genre nouveau …
Il faut avouer que ça commence plutôt bien puisque c’est Karl Lagerfeld en personne qui s’invite sur le premier titre de « SALM », un « RondoParisiano » un tantinet rococo qui met bien l’auditeur dans le ton général d’un ouvrage qui n’a pas fini de faire grincer des dents ! Et ça continue de plus belle puisque SomethingALaMode multiplie les plaisirs en même temps que les sonorités en nous faisant passer de la soul de « Little Bit Of Feel Good » à la pop débridée de « 5 AM », des cordes néoclassiques de « SchubertALaMode » aux volutes enivrantes de « Vodka Martini » et de la variété seventies de « Easy Loving » au très vindicatif « Dies Irae ». On ne sait jamais si c’est l’electro qui se teinte de musique classique ou si c’est le contraire tant la réunion des deux ingrédients majeurs se fait spontanément, presque naturellement serait on tenté de dire quand on constate la fluidité du résultat. « SALM » va bien évidemment s’attirer les foudres des intégristes de la musique de chambre, on se demande même si les deux compères ne le cherchaient pas un peu à l’origine du projet, mais il va parallèlement ouvrir tellement de portes et sensibiliser tellement de gens à l’une ou à l’autre des disciplines que c’est un tonnerre d’applaudissements qui devrait à l’arrivée rester dans la mémoire collective ! L’originalité s’avère toujours payante quand il est question de musique et pour ce qui est de sortir des sentiers battus, SomethingALaMode n’a de toute façon de conseil à recevoir de personne …
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