mercredi, 07 octobre 2009
The 60’s reminders
(Autoproduction – 2009)
Durée 39’05 – 17 Titres
http://www.myspace.com/taleslife
 Au repos forcé depuis la mise en cessation d’activité d’Anyone Cares, Mr Wood a repris les rennes de son vieux projet en main, celui de faire un album dédié aux sonorités des sixties en y mettant un maximum de folk et de rock teintés des USA mais en y dessinant également des tranches de vie souvent originales, toujours croustillantes … Ainsi est né Tales ‘ Life et pour mettre des notes supplémentaires dans celles de sa guitare et de son harmonica, le musicien de St Priest a convié quelques-uns de ses vieux potes et en particulier Mr Ychan et Mr Aboo de Slam Shot venus poser respectivement les guitares et le piano pour le premier, la batterie pour le second, tout ce joli monde étant au bout du compte suivi par Mr Babe à la basse. Enregistré dans l’urgence pour être certain d’être digne de son ambition old school, « The 60’s Reminders » est une tartine qui ne manque pas de séduire ceux qui aiment la simplicité et la sincérité !
Les dix premières secondes poussent à l’interrogation, Tales ‘ Life ne se serait t’il pas planté de deux décennies en s’embarquant dans une intro qui rappelle étrangement celle de « Cendrillon » ? On respire tout de suite mieux l’instant d’après en se disant que c’était sans doute une coïncidence puisque les choses reprennent un cours non pas meilleur vu que l’on apprécie Téléphone mais plus au fait de la direction affichée, celle des sixties américaines ! Et c’est la que le talent explose car au lieu de plagier tout ce que les Chuck Berry, Johnny Cash et autres Elvis Presley ont fait avant lui, et bien en plus, le quartet arrive à se trouver non seulement une véritable personnalité mais qui plus est un son digne de ses modèles, sorte de mélange de notes soignées et de chuintements parasites qui prêtent à penser que l’enregistrement a été fait à l’arrache et de la manière la plus basique possible. Les incurables du Dolby Digital en seront pour leurs frais mais les autres, ceux pour qui les craquements des vieux vinyles ne sont pas un handicap, se régaleront d’un mélange où les bluettes countrysantes flirtent avec le folk US, avec le bon gros rock qui déménage voire même avec des relents pré-punks venus de très loin derrière les amplis. Avec des pièces comme « Call Me Mama », « Seven Years Later », « Lantern Memories » ou « Betty Page » et en prime un relecture du « You Got It » de Roy Orbison, Tales ‘ Life démontre qu’il n’y a pas besoin d’avoir soixante printemps pour sonner vintage. A bon entendeur …
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