Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LA BLANCHE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 10 octobre 2009
 

Imbécile heureux
(L’Immaculée – L’Autre Distribution – 2009) 
Durée 34’31 – 10 Titres

http://www.lablanche.org
http://www.myspace.com/lablanche

Que reste t’il à inventer dans la chanson française ? Pas grand chose vous diront les désabusés, quand bien même celui qui s’essaie à innover y mettrait un peu de pop ou de rock, voire carrément des deux, ou encore un mélange d’humour caustique et de sensibilité à fleur de peau … Et pourtant La Blanche relève une fois de plus le défi, et de fort belle manière en prime puisque son leader, Eric La Blanche, se fend d’un album qui séduit au moins autant qu’il dérange en y proposant des textes soignés dans lesquels la joie de vivre croise parfois des sensations un peu malsaines ou tout simplement des errances en tous genres. Habillé par le multi-instrumentiste Nicolas Deutsch mais aussi par un groupe dans lequel on compte moult cordes et cuivres, « Imbécile heureux » se présente comme une succession de tableaux parmi lesquels on remarque souvent des portraits.

Tel un clown triste, La Blanche nous livre une œuvre douce-amère dans laquelle la poésie omniprésente sonne parfois avec des accents vintage mais toujours avec des sentiments vrais. Balancer sur un ton presque monocorde des déclarations à la fois fortes et banales dans le genre de « Je suis content », « Je renvoie » ou « Je veux te revoir », il faut avoir une sacrée dose de talent pour que ça passe auprès du public et c’est avec des intonations qui rappellent parfois Gainsbourg que La Blanche y parvient, ponctuant l’ensemble de quelques touches qui évoquent discrètement les plaines sablonneuses du Far West, les mariachis de la Place Garibaldi à Mexico ou tout simplement les pavés parisiens, ceux sous lesquels on ne trouve pas forcément la plage mais où il y a en général une âme … « Imbécile heureux » mais certainement pas con, La Blanche nous fait le coup de la lucidité dissimulée sous un tapis de dénuement, celui des instrumentations improbables qui en appellent à un pipeau, à un moog, à un bugle ou à un violoncelle mais aussi et surtout à tout un tas de sonorités parasites pour nous présenter « Le premier jour », « Un monsieur sans histoires » et « Le forcené » ou tout simplement pour dédicacer une ode presque improbable à celui qu’il appelle intimement « Mon ennemi ». C’est peut être bête comme chou mais encore fallait il y penser ! Sortie le 9 novembre …