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MATIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 04 octobre 2009
 

Encore
(Autoproduction – 2006) 
Durée 63’52 – 14 Titres

http://www.matis.free.fr
http://www.myspace.com/yannematis

Née à l’aube des sixties, Yanne Matis fera dès sa prime enfance une rencontre décisive avec la musique et c’est en autodidacte qu’elle se forgera une culture dans laquelle la country music et les chansons populaires américaines sont légion … Il lui faudra quand même près de trente cinq années pour se lancer dans le grand bain et sortir un premier album, « Shannon », dont le single réunit en son sein des mélodies irlandaises et un chant en Français qui lui ouvriront les playlists des radios périphériques. Un nouvel effort sorti en 2002 se concentrera autour de covers de country et de folk et enfoncera le clou avant que la chanteuse ne change d’équipe et se lance dans « Beautiful Life », un troisième opus qui la conduira sur les planches de Bercy où elle participe à « La Légende du Far West » et qui lui permettra de décrocher deux années de suite le titre de meilleure chanteuse de country de l’hexagone. Pour son premier véritable recueil personnel, Matis devenait réellement en 2006 un groupe et nous proposait un véritable effort de composition avec treize titres personnels dont sept dans la langue de Molière … Trois ans plus tard, « Encore » n’a pas pris la moindre ride !

Yanne a cette voix à la fois chaude et enivrante qui conduit directement l’auditeur du côté de Nashville mais elle a aussi l’art et la manière de se faire accompagner par une équipe solide qui entoure ses textes d’une once de violon, de tablas, de claviers, de sitar, de mandoline ou plus simplement de flûte et d’harmonica. A une voix ou en duo, Matis nous promène tout autour d’un monde qui appartient à ceux qui osent faire le pari de la sensualité et de la mixité, ceux qui ont un pied dans la lointaine Erin et l’autre dans les buissons arides des plaines étasuniennes … On fait des sauts de puces d’une influence à l’autre tout en se rendant compte que les deux sensibilités sont intimement liées et que si les cow-boys ont trouvé une manière bien à eux de se distraire en jouant de la musique, c’est aussi et surtout parce que les bardes venus d’Europe avaient apporté dans leurs valises divers instruments capables de créer un tout homogène et unique en son genre. On chaussera ou non le chapeau western, les santiags et la veste à franges mais on se laissera de toute façon aller à suivre dans un répertoire sacrément bien fichu notre Joan Baez à nous en se disant que ses « Peu importe », « Time On The Way », « Irish Land », « Make It Together », « Il n’y a que l’amour » et autres « Journey Through The Mind » valent bien tout ce qui a été fait à ce jour outre-atlantique dans le genre avec en prime une french touch particulièrement intéressante. Que ceux qui n’en sont pas encore totalement convaincus se penchent un peu plus longuement sur « Julia » …