mercredi, 30 septembre 2009
Inverse le décor
(NFFP Records – 2009)
Durée 47’06 – 12 Titres
http://www.myspace.com/groupeekinox
 Formé il y a cinq ans alors que chacun de ses membres usait encore ses fonds de culottes sur les bancs du lycée, Ekinox est un groupe francilien qui porte en lui toute la contestation de la mouvance punk et qui la partage avec son public d’une manière très étasunienne, quand bien même ses morceaux sont interprétés en Français ! Deux années de répétitions et quelques compositions emmèneront Nicolas (chant et guitare), Yann (guitare et piano), César (basse) et Thomas (batterie) vers le tremplin Emergenza et ce premier gros passage sur scène les poussera dans la bonne direction, les aidant au passage à peaufiner leur son et à se trouver une véritable identité. Encore quelques efforts à la ville et à la scène couronnés par la création d’un fan club et voilà Ekinox avec en poche de quoi s’offrir un premier album. Ca tombe bien, le label indépendant NFFP Records qui les avait repérés leur proposera très vite son soutien …
Si tout n’est pas encore parfait dans la musique d’Ekinox, au moins les Parisiens ont ils le mérite de se donner à fond pour faire avancer leur navire et surtout de tout faire pour que ce dernier soit parfaitement étanche et ne laisse entrer aucun filet d’eau susceptible de le faire sombrer ! Parti sur une « Intro » qui cache un peu trop bien son jeu pour être honnête, « Inverse le décor » succombe après à peine plus d’une minute à la tentation des grosses guitares et des explosions soniques et nous assène en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire des bombes comme « Un rail pour la gloire » ou encore « Standby ». Un changement de ton un peu surprenant avec « Ma raison d’être », sans doute histoire d’être sur de ne pas passer à côté d’une opportunité si Scorpions jette définitivement l’éponge ou si Kyo ne fait jamais son grand retour à la scène, et c’est reparti de plus belle avec des tueries comme « Les yeux fermés », « Dans mes rêves » ou « D’autres terres » dans lesquelles rien n’est mis sur la touche, ni les intros soignées, ni les soli tout en puissance, ni même les breaks, qu’ils soient vocaux ou instrumentaux ! Si le résultat est encore un peu fonction de la jeunesse du groupe et de ses membres, on sent déjà qu’Ekinox a en lui un fort potentiel qui devrait lui permettre de passer rapidement à la vitesse supérieure, dès qu’il sera parvenu à véritablement se trouver une ligne directrice et à la mettre noir sur blanc dans son road book … Le moment venu, il faudra choisir entre une énergie bien punk et des riffs tordus à la Maiden pour que tout ça tienne véritablement debout mais on sent bien qu’Ekinox a les moyens de relever le défi ! Bon sang ne saurait mentir …
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