vendredi, 18 septembre 2009 Between a rock and the blues (Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2009) Durée 63’08 – 12 Titres http://www.joelouiswalker.com http://www.myspace.com/joelouiswalker http://www.bluesweb.com http://www.myspace.com/dixiefrogrecords
L’approche de la soixantaine ne semble pas avoir d’influence sur ses ardeurs de musicien et c’est avec toujours la même fougue de jeune homme que ce guitariste et chanteur détenteur de plusieurs W.C. Handy Awards tente en compagnie de pointures comme Buddy Guy ou Lucky Peterson de relever avec autant de brio le défi de la succession de B.B. King au rang des plus brillants représentants du blues contemporain. Fort d’une discographie conséquente en solo mais aussi aux côtés de James Cotton, Ike Turner, Bonnie Raitt ou encore Taj Mahal et dudit King en personne, Joe Louis Walker n’hésite pas à donner le meilleur de lui-même à chacun de ses passages en studio et c’est en renouvelant sa confiance à Duke Robillard qui produit une nouvelle fois cet album qu’il a rejoint Bruce Katz aux claviers, Jesse Williams à la basse et Mark Texeira à la batterie mais aussi Doug James au saxophone, Carl Querfurth au trombone et Sugar Ray Norcia à l’harmonica pour un opus délibérément plus rock que le précédent, l’excellent « Witness To The Blues » … Dédié à la mémoire de Bo Diddley, Koko Taylor et Nick Holt, « Between A Rock And The Blues » nous emmène aux côtés d’un artiste au sommet de son art !
Joe Louis Walker n’a écrit que cinq des douze titres qu’il nous présente sur ce nouvel effort mais la qualité de ses morceaux personnels est telle qu’elle force le respect et qu’elle conduit fatalement à regretter qu’il n’y ait pas sur cette rondelle plus de titres de la trempe d’un « Black Widow Spider » ou d’un « If There’s A Heaven », une petite merveille où l’artiste mélange avec beaucoup d’intelligence le blues et le gospel, dieu et le diable se retrouvant pour l’occasion invités à s’asseoir à la même table … Un peu de soul, beaucoup de rock et de blues rock, des reprises soignées comme le « Blackjack » de Ray Charles ou la « Big Fine Woman » de Roy Gaines, une compo originale de Robillard, « Tell Me Why », sur laquelle le Duke vient poser sa six-cordes et enfin la patte si particulière de Kevin Eubanks qui joue de la guitare sur deux titres enregistrés chez lui, « If There’s A Heaven » justement mais aussi « I’ve Been Down », et l’affaire est dans le sac, il n’aura fallu guère plus d’une heure à Joe Louis Walker pour nous proposer le grand tour des douze mesures comme il sait si bien le faire. Un dernier blues bien soigné avant de se quitter, l’exceptionnel « Send You Back » bourré d’harmonica à n’en plus finir, et c’en est déjà terminé d’un ouvrage qui gagne à être connu et qui, à n’en point douter, prendra encore plus de relief et de volume au contact du public … Heureux les Américains qui y goûtent en ce moment même sur les nombreuses dates qui leur sont proposées ! A quand un retour en France ?
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