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NICO WAYNE TOUSSAINT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 16 septembre 2009
 

Blues entre les dents
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2009) 
Durée 52’48 – 12 Titres

http://www.nwtoussaint.com
http://www.myspace.com/nicowaynetoussaint
http://www.bluesweb.com

On ne sait plus trop s’il est le plus américain des harmonicistes français ou si c’est le contraire mais en fait cela n’a pas grande importance puisqu’il partage son temps entre Bayonne et la Floride, deux endroits parmi tant d’autres où il porte vers le public une musique qui lui vient de son père mais aussi de son parrain américain qui lui a également offert son second prénom … Fan de James Cotton, Nico Wayne Toussaint a croisé les plus grands musiciens de blues comme Luther Allison, Willy Kent ou Jimmy Johnson et a souvent partagé la scène avec eux et c’est à force de concerts explosifs et de prestations dans lesquelles sa voix si particulière a au moins autant de charme que son jeu que l’harmoniciste en est arrivé à être considéré comme une référence du blues. Accompagné de Michel Foizon et Sam Tchang aux guitares, Mikel Azpiroz aux claviers, Antoine Perrut aux basses et Vincent Daune à la batterie, Nico Wayne Toussaint nous offre aujourd’hui un nouvel album quelque peu particulier puisque pour la première fois il s’efforce d’y marier le blues et la langue de ses ancêtres …

Sans jamais mettre une note plus haute que l’autre, Nico nous offre un pur concentré de délicatesse, un album où l’odeur du live est omniprésente et où le talent à l’état brut se laisse entrevoir au détour de chaque solo. Le chant est un véritable bonheur, d’autant qu’il porte la plupart du temps des textes finement ciselés aux grandes qualités humaines que le musicien possède, l’amour, la gentillesse, la passion … Les émotions passent dès la première écoute et si l’on dépasse très souvent les limites trop étriquées du blues stricto sensu, on reste dans le style si cher à Nico Wayne Toussaint, un blues partagé à tiers presque égaux entre Chicago, Bayonne et New Orleans qu’il s’efforce de faire évoluer à chacun de ses albums. Quelques amis passent mettre leur grain de sel sur ce « Blues entre les dents », Pierre Hartmann à la batterie sur « Bye Bye » et sur « Le temps passe » où Hugues Catalan pose une pointe de lap steel mais aussi Mathieu Pesqué qui gratte en acoustique les cordes de « Paris After Midnight » et de « L’amour en plus ». Ecrire une volée de titres en Français parmi lesquels on remarque forcément une splendide et atypique « Balade du Bois Joli » ou encore une véritable ode bien blues à « Sophie » ne pouvait suffire à couper le cordon ombilical d’un blues et d’un swing pur jus de fruit comme Nico aime à les jouer et c’est presque naturellement qu’il y retourne de temps à autres prendre une respiration, sur « Nobody’s Fault But Mine » ou « Why Do People Act Like That » par exemple, des covers où son harmonica produit les éternelles petites étincelles de génie qu’on lui connaît et qui ont contribué à le faire apprécier des amateurs de blues les plus exigeants. On ne se quittera pas sans avoir salué la présence du bonus vidéo immortalisé à Tournon d’Agenais lors d’une des célèbres Blues Station de 2008. A découvrir d’urgence dans le traditionnel digipack qui agrémente les sorties du label Dixiefrog !