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SILVAIN VANOT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 24 septembre 2009
 

Bethesda
(Megaphone Music – Cooperative Music – 2009) 
Durée 44’48 – 11 Titres

http://www.silvainvanot.com
http://www.myspace.com/silvainvanot

Né en Normandie il y a moins d’un demi-siècle, Silvain Vanot a lentement mûri une carrière musicale en solo mais aussi au côté des autres et si sa voix n’est pas sans rappeler parfois celle de Neil Young ou encore de Lou Reed, l’artiste n’en fait pas plus état que ça pour se mettre en valeur, préférant parfois succomber à une certaine paresse que de se laisser entraîner par d’hypothétiques sirènes du succès … On ne l’avait donc plus entendu depuis près de sept ans mais n’allez pas croire que Silvain Vanot se prélassait un peu trop longuement du côté de Montmartre où il a posé ses valises puisque l’on pouvait retrouver ses compositions au cinéma notamment pour Henri-François Imbert (« Sur la plage de Belfast ») ou Jean-Marc Moutout (« Violence des échanges en milieu tempéré », « La fabrique des sentiments » …) mais aussi sur l’album « Ukuyéyé » de Mareva Galanter sur lequel il signait « Miss Hinano ». Et puis de rencontres en rencontres, Silvain Vanot s’est remis à composer pour lui-même et s’est offert ce nouvel album pour lequel il n’a renoncé à aucune fantaisie …

Il avait largement eu le temps de penser à de nouvelles chansons et pour tout avouer, nombre d’entre elles traînaient déjà dans des cartons où elles arrivaient lentement mais sûrement à l’age de raison, s’approchant irrémédiablement du moment où elles se retrouveraient couchées sur la bande … Pour cela, il fallait que la voix et les instruments de ce compositeur hors pair se voient rejoints par d’autres musiciens d’exception et c’est en compagnie de John Greaves à la basse et aux pianos, orgues et autres harmoniums, de Iain Templeton à la batterie, de Renaud Gabriel Pion aux clarinettes et de B.J. Cole à la pedal steel guitar que « Bethesda » a vu le jour en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, quelques journées de studio au Pays de Galles suffisant à mettre toutes les émotions de chansons comme « Un Pied derrière », « Le Mouton à trois têtes », « Bambi blanc / forêt noire » ou « Bois flottant » à plat avant de les offrir en pâture à Jacques Ehrhart pour un des mixages dont il a le secret. On y traverse diverses sensibilités musicales, les passages les plus posés répondant en un instant aux autres plus verts, plus bruitistes aussi parfois, et le mélange de toutes ces sonorités donnant sans même que l’on ne s’en rende compte un album formidablement décousu mais tellement ingénieux que c’est sa grande sensualité, son charme irréel et parfois presque malsain qui fait que l’on ne parvient plus à l’oublier une fois que l’on y a goûté. On saluera l’adaptation française originale du « Nature Boy » d’Eden Ahbez qui après avoir fait les belles heures des répertoires de tout ce que le jazz compte de grands artistes s’en vient agrémenter un ouvrage qui n’en demandait pas tant pour déjà être un grand moment de musique et de poésie … A ne manquer sous aucun prétexte dès le 28 septembre !