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Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 19 septembre 2009
 

In your steps
(Autoproduction – 2009) 
Durée 23’28 – 5 Titres

http://www.myspace.com/lopsidedband

L’énergie est leur force première mais pour ces cinq métalleux originaires du Nord, la mélodie et la superposition de diverses ambiances n’est jamais laissée sur la touche et si leur musique est de leur propre aveu la résultante d’une rencontre entre Glassjaw, Pantera et Tool, c’est en se faisant les dents sur la route aux côtés de Klone, Psykup ou Oxees et en allant se produire de Raismes jusqu’en Belgique que Lopsided est parvenu à se trouver un public. Revenu avec un nouveau line up de leur break salutaire, Nicolas Dumoulin au chant, Christophe Noiret et Stéphane Burlion aux guitares, Marc Johnson à la basse et Adrien Chambon à la batterie en ont profité pour ajuster leur style et après une préparation soignée à leur retour sur scène, c’est un tout nouveau maxi plutôt réussi qu’ils nous présentent aujourd’hui …

Ils ont mis le paquet sur la composition mais aussi sur l’enregistrement et si « In Your Steps » sonne encore, et on s’en félicite, comme un des plus purs résultats de l’autoproduction, c’est surtout son côté très abouti qui surprend en premier lieu. De voix claires en voix poussées jusque dans leurs derniers retranchements, de riffs tendus à bloc en mélodies plus fluettes, de rythmiques en béton armé en lignes de basses plus fluides, Lopsided a fait le pari d’emmener le public là où il le voulait et s’en tire avec les honneurs tant ses « The Third Circle », « Argas » ou « When Wolves Don’t Lurk Anymore » sont impeccablement mis en valeur sur une galette où rien n’a été laissé au hasard, jusqu’à un artwork soigneusement fignolé par Stéphane Burlion qui a, et il le prouve, bien d’autres talents que ceux de guitariste. En parvenant à dépasser le cadre stricto sensu du metal et en apportant au genre des touches alternatives puisées dans des domaines aussi évidents que le rock, ni plus ni moins, Lopsided a compris comment initier une marche imposée qui pourrait bien permettre à la scène de faire un grand bond en avant tout en ramenant dans son giron nombre des déçus d’une musique qui a parfois tendance à tourner en rond et à se répéter à l’infini. C’est maintenant au tour du public de leur emboîter le pas …