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OZ NOY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 16 septembre 2009
 

Schizophrenic
(Magna Carta – 2009) 
Durée 61’39 – 9 Titres

http://www.oznoy.com
http://www.myspace.com/oznoy

Installé depuis une grosse dizaine d’années à New York, Oz Noy est un brillant guitariste originaire d’Israël qui a toujours eu à cœur de faire une musique fabuleusement métissée dans laquelle on trouve autant de blues et de rock que de jazz et de funk. Sideman de luxe pour divers artistes comme Richard Bona, Cindy Lauper ou encore Roger Glover, le prodige n’en a pas moins caressé l’envie de créer son projet personnel et c’est en invitant quelques pointures parmi les plus prestigieuses de la scène internationale qu’il nous présente un nouvel effort dans lequel il se donne les moyens de mettre en avant sa propre vision de la musique contemporaine. Quel peut être le point commun capable de réunir Steve Lukather, Dave Weckl, Anton Fig, Will Lee et Ricky Peterson ? Ne cherchez pas un instant de plus, ça s’appelle « Schizophrenic », c’est pensé par Oz Noy et ça donne autant dans la ballade bien jazzy que dans le bon gros rock qui fait taper du pied ! Vous avez dit bizarre ?

Oz Noy n’est pas un de ces boulimiques de notes qui vous imposent leurs continuels allers et retour sur le manche de leur guitare, loin de là, puisque s’il brille traditionnellement dans les soli, il n’en est pas moins séduisant dans les trames rythmiques de chacun de ses morceaux. Faisant tomber le dernier voile élitiste qui planait au dessus du jazz ou même du free-jazz, l’artificier nous emmène dans un véritable élan de générosité vers des sphères qui n’appartiennent qu’à lui, des errances musicales où chacun des instruments a son mot à dire et où la multiplication des batteurs, des bassistes et des claviéristes diversifie singulièrement la gamme des sonorités traversée. On saluera la concision de chacun des titres qui ne dépassent que de très peu la barre fatidique des six ou sept minutes chacun et qui conservent par la même occasion leur côté le plus progressif sans pour autant devenir rébarbatifs. La présence de Steve Lukather qui n’en fait jamais trop est le petit plus particulièrement séduisant qui finit de faire de pièces comme « Heart Beats » ou « Schizophrenic » de véritables chefs d’œuvres qui deviennent rapidement indispensables mais cela n’empêchera personne d’apprécier tout autant des titres comme « Ice Pick », « Elephant Walk » ou « Jelly Blue » pour lesquels le rendu est au moins aussi captivant. Amateurs de belles guitares ou plus simplement de belles envolées instrumentales, voilà un ouvrage qui ne pourra pas vous laisser insensible !