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ALAIN LEADFOOT RIVET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 13 septembre 2009
 

Plages retrouvées
(Autoproduction – 2009) 
Durée 36’51 – 11 Titres

http://www.leadfootrivet.com
http://www.myspace.com/leadfootrivet

Il peut sans fausse modestie revendiquer une partie importante de la paternité du blues en France au même titre que les Patrick Verbeke, Benoît Blue Boy et autres Bill Deraime et si Leadfoot Rivet n’est pas aussi connu du grand public que ces trois monstres sacrés du genre, ce n’est pas faute d’avoir œuvré à leurs côtés depuis le tout début des glorieuses sixties. Une passion pour les musiques américaines, quelques premiers enregistrement et un rôle dans « Hair » de 1969 à 1972 auront permis à l’artiste de faire le tour du monde et de s’offrir le droit de collaborer avec Alain Bashung et Patrick Verbeke mais aussi de créer le groupe Rockin’ Chair avec qui il publiera même un hit, « Soyez nature ». Une dizaine d’années plus tard, Leadfoot Rivet reviendra sur le devant de la scène en participant à la création du label Dixiefrog puis il deviendra tourneur pour les plus grands noms du blues et finira par retrouver les bacs et surtout la scène avec divers efforts où l’Anglais flirte avec le Français et où les compos draguent ouvertement les covers … A l’heure où l’on attend un DVD live de ce prophète du blues hexagonal, c’est un ouvrage un peu surprenant qui s’offre aux amateurs de blues et de folk.

Trente deux années après leur enregistrement sur une cassette lors d’une soirée passée dans les Yvelines, Alain Leadfoot Rivet a retrouvé onze titre en rangeant ses tiroirs, onze pièces qui pourraient décemment appartenir à l’histoire du blues, du folk et de la country à la française puisque l’on y retrouve des amis comme G.G. Vandestoke au banjo, Patrick Joly à la basse et bien évidemment Patrick Verbeke à la guitare et au dobro sur des compos personnelles mais aussi sur des pièces estampillées du sceau de Daniel Tardieu ou de Bashung et enfin sur l’adaptation d’un traditionnel cajun et sur une autre de Bob Dylan. Le son crachouillard et les coupures de bande aussi sauvages qu’intempestives ne parviennent jamais à enlever la moindre once de charme à un enregistrement restauré au minimum, juste histoire de le rendre moins mauvais que le pire, et ne nous empêchent surtout absolument pas de goûter avec une pointe de nostalgie à de véritables chefs d’œuvre de poésie qui peuvent souvent rivaliser de finesse avec ceux de Dick Annegarn, de Hugues Aufray ou de Maxime Le Forestier. Emu par « La ballade de Novaresio », émoustillé par « Les femmes enfin », empreint d’une pointe de sentiments celtes « Sur la route de Killarney » ou d’autres plus cajuns lors d’un « Bal chez Ti’ Maurice », l’auditeur se laisse emmener avec trois décennies de retard dans l’ambiance un peu étrange d’une soirée entre potes, une fiesta à la roots avec pour seul souvenir des traces sonores qu’il aurait été dommage de ne pas partager … Merci pour ça !