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TRASH PEPE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 11 septembre 2009
 

Naissance
(Autoproduction – 2009) 
Durée 47’40 – 11 Titres

http://www.trashpepe.tk
http://www.myspace.com/trashpepe

Décrire ce duo originaire de la moitié Nord de l’hexagone n’est pas une chose évidente tant Trash Pépé s’efforce d’entretenir le mystère autour de lui, avouant de lui-même ne faire ni de la musique, ni de la poésie, mi même de l’art et faisant contre toute attente un peu des trois à la fois … Compositeur et multi-instrumentiste, Amiral Lige assure la partie transfiguration du projet tandis que Révérend Séide, auteur et chanteur, se charge d’en être l’incarnation, les deux complices adoptant pour leurs sorties à la scène ou plus simplement à la rue un costume et un cérémonial digne de Gogol Premier tandis que ses créations penchent plus vers des influences, quand bien même Trash Pépé affirme s’en détacher, venues de Gainsbourg ou de Ferré. Mis en boite l’espace d’un week-end après avoir maintes fois été retardé, « Naissance » se veut l’écho de la pensée de cet ovni musical hors des modes …

Ne cherchez pas le riff qui tue, ne cherchez même pas la rythmique qui scotche, Trash Pépé s’est volontairement débarrassé de toute structure traditionnelle pour en arriver à des morceaux dépouillés où seules quelques notes spontanées agrémentent des textes d’une infinie noirceur, des poèmes sombres au possible où il est question de « Folie » mais aussi de sexe, de « Femmes », de squelettes, de mort ou simplement d’une « Tombe » … Avec une quasi-religiosité qui en arrive par moment à devenir malsaine, Trash Pépé va jusqu’au bout de son délire mais le fait avec tellement d’ingéniosité qu’on en arrive à l’affranchir de ses débordements les plus fous comme « Requiem » et que l’on se laisse aller à oser la comparaison avec des formations barrées comme Magma ou comme Ange qui ont elles aussi, certes avec plus de luminosité mais avec autant de spontanéité, osé renverser les barrières de l’art pour lui ouvrir de nouveaux espaces. On adorera ou on détestera Trash Pépé, peut être même que certains iront jusqu’à adorer détester ses créations, mais si une chose est définitivement certaine, c’est qu’il est impossible de rester de marbre quand on croise le duo au coin d’une platine ou pis encore au coin d’une rue où il donne souvent des concerts sauvages … L’essayer ne veut pas forcément dire l’adopter !