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KADY DIARRA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 06 septembre 2009
 

Noumou
(Playasound – Harmonia Mundi – 2009) 
Durée 62’59 – 13 Titres

http://www.kadydiarra.com
http://www.myspace.com/kadydiarra

Jeune descendante d’une famille de griots, Kady Diarra est née et a grandi à Abidjan mais c’est au Burkina Faso que se trouvent ses racines et c’est une fois sa majorité atteinte qu’elle s’y installera, rejoignant par la même occasion diverses troupes de danse et de théâtre et y perfectionnant son chant. Créatrice de ses propres chansons, la jeune femme n’aura d’autre volonté que de les partager avec le plus de monde possible et c’est en s’entourant de musiciens issus de sa propre famille qu’elle commencera à jouer en Afrique il y a une dizaine d’années. Très vite invitée par divers festivals européens, Kady Diarra y interprètera les chansons de son premier album, « Dianako », un ouvrage très respectueux de la tradition acoustique africaine. Plus moderne mais toujours aussi empreint des racines les plus profondes de l’artiste, « Noumou » intègre de nouvelles sonorités à son répertoire et lui ouvre par la même occasion d’autres horizons, les fondations restant tout de même très marquées par le rôle social auxquels les griots sont ancestralement attachés.

L’énergie et la générosité typiquement africaines qui se dégagent de ces treize titres ne se posent pas comme des leçons magistrales que Kady Diarra pourrait sembler vouloir donner à ses frères et sœurs d’Afrique, bien au contraire, c’est simplement un message d’espoir et rien de plus qu’elle souhaite partager avec eux, un message qui se veut positif et qui laisse entrevoir un avenir de plus en plus heureux si tant est que l’Afrique puisse pleinement jouir de ses richesses et le faire avec son entrain naturel. Pour l’accompagner dans son œuvre créatrice, la chanteuse a convié des musiciens du cru mais aussi d’autres plus inattendus comme le bluesman franco-canadien déjanté Marc-André Léger ou encore l’accordéoniste non moins expansif René Lacaille et c’est dans une harmonie fort conviviale que les balafons et autres n’gonis se laissent rejoindre par des cuivres afrobeat, des guitares ou du dobro. Mise en valeur par un chant d’une infinie sensualité et par des chœurs tout aussi judicieux, la culture africaine se détache quelque peu de son caractère redondant ne serait ce que par la diversité des sonorités utilisée et c’est une heure durant que Kady Diarra travaille, tel le forgeron (« Noumou ») qui lui offrira sa forme définitive, le matériau noble qui viendra aider ou plus simplement embellir le quotidien de celui qui saura l’utiliser à bon escient. Un album à ne pas manquer dès sa sortie le 10 septembre !