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SKIP THE USE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 18 septembre 2009
 

Skip The Use
(Calysta Music – Discograph – 2009) 
Durée 38’11 – 12 Titres

http://www.myspace.com/skiptheuse

Skip The Use est sans la moindre hésitation ce qui est arrivé de mieux au rock depuis les Sex Pistols, les Ramones ou encore les Stooges ! Alors forcément, la barre était tellement haute qu’il leur fallait prendre un certain élan avant de la franchir avec un premier album digne de ce nom, un pur brûlot de rock bien déjanté sur lequel Matt Bastard et ses acolytes ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Pour ce faire, les Lillois ont remué ciel et terre deux années durant, s’appuyant sur l’expérience des ex-membres de Carving pour trouver leur propre voie, travaillant d’arrache-pied pour se créer un répertoire solide, faisant appel à Manu Guiot et Yves Jaget pour leur trouver un véritable son et s’offrant même quelques premières parties prestigieuses comme celles de Trust en France ou encore de Rage Against The Machine au Portugal. Autant dire que pour ces garçons qui n’avaient déjà pas froid aux yeux, retourner en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire un public de gros costauds est devenu une véritable raison d’exister ! La preuve pas le son …

Skip The Use, c’est l’énergie et le charisme d’un chanteur épileptique tatoué de la plante des pieds jusqu’au sommet du crâne, c’est le jeu ravageur au possible d’une guitare qui débite du riff à la manière d’une tronçonneuse, c’est la solidité d’une section rythmique qui n’a pas la langue dans sa poche mais c’est aussi la subtilité des claviers qui apportent une pointe de mélodie fort bien sentie à des morceaux de rock’n’roll que l’on se prend très vite à chanter dans sa voiture, dans la rue ou même carrément sous la douche ! Du rock un peu pop diront les plus expéditifs, et pourtant il n’y a rien de véritablement pop dans cette débauche d’ingéniosité gravée dans le marbre le plus solide, dans ces « Bastard Song », « Antislavery », « Don’t Want To Be A Star » et autres « My Generation » qui feraient pratiquement passer tous les Johnny Rotten, Glenn Danzig, Joey Ramone et autres Mick Jones pour de gentils chanteurs à la croix (qui a dit à la gueule ?) de bois ! Les plus durs de la feuille l’auront cette fois compris, Skip The Use a entre les mains de quoi foutre un bordel de tous les diables sur les planches les plus prestigieuses de l’hexagone, et même sur les autres soit dit en passant, la vigueur et le charisme à la puissance cent d’un Sum41 ou d’un Good Charlotte, la musicalité et le pouvoir de drainer les foules d’un Tokio Hotel avec le rimmel en moins, l’envie de nous mettre à tous autant que nous sommes un grand coup de pied dans les couilles pour nous faire enfin réagir et surtout, là n’est pas la moindre de ses ambitions, la ferme intention de faire un gros doigt aux indicateurs du marché en pulvérisant tous les records que nos groupes nationaux étaient parvenus à atteindre au cours ces trois dernières décennies ! Si tu crois toi aussi que c’est possible, tu te bouges sans plus attendre et tu viens rejoindre Skip The Use pour lui donner un coup de main dans la quête d’un Graal qui n’a jamais paru aussi accessible … Le troisième millénaire a enfin accouché de son premier véritable grand groupe de rock !