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JEAN-MARIE KOLTES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 08 septembre 2009
 

1974 – 2009
(5 Lights Records – Akoufene Production – 2009) 
Durée 73’31 + 75’37 – 24 + 22 Titres

http://www.myspace.com/jeanmariekoltes
http://www.myspace.com/akoufeneproduction

On se rappelle que Jean-Marie Koltès nous présentait il y a un peu moins d’un an un maxi co-écrit avec Jean-Baptiste Mersiol et que Five Lights Records lançait au même moment une souscription pour rééditer le meilleur de trente cinq années de militantisme en lui adjoignant quelques morceaux inédits en prime. Des huit albums publiés dans toute sa carrière, ce disciple de Léo Ferré n’aura gardé que l’essentiel, une infime partie des quelques cinq cents titres déposés à la Sacem par ce Strasbourgeois à l’âme vagabonde qui manie la plume et tutoie le verbe avec un talent tout particulier. A l’heure de découvrir le résultat de cette opération aussi ambitieuse que salutaire pour notre culture nationale, on ne peut que se féliciter non seulement du choix des œuvres mais aussi de l’intérêt des bonus et de la qualité de la réalisation …

C’est un flashback chronologique que nous propose Jean-Marie Koltès, un retour sur image qui débute en 1974 et qui nous fait avancer à son propre rythme vers le troisième millénaire en s’attardant sur des albums introuvables de nos jours, de véritables chefs d’œuvres vieux de plus de trois décennies dans lesquels on retrouve des chansons comme « Etienne, Pierre, Madeleine », « Tzigane », « Petit bonhomme » ou « T’es qu’un gars » dont certaines sont interprétées en duo avec Nicole Mouton. On se laisse envelopper par la poésie de l’Alsacien et on fait bientôt un bond en avant de dix ans pour rejoindre le deuxième volet de cette compil, une deuxième tartine qui nous transporte vers des titres eux aussi trop souvent oubliés comme « Boulevard du ciel », « Caribou », « Chat Sauvage » ou encore « Caboulot », des morceaux à la fois pleins d’humour et de bonnes intentions, pleins d’émotions et pleins de nuances qui n’en finissent plus de faire voyager l’auditeur dans un univers propre à leur auteur. La course à travers le temps continue lentement mais sûrement jusqu’à ces dernières années et on se plait à reconnaître des chansons de 2002 mais aussi à découvrir un mix alternatif de « J’ai mon voyage » et deux inédits prometteurs, « Escale » qui a été composé spécialement pour ce florilège et « Ma cour de récréation » qu’il est impossible de dater de façon précise. Le ton simple et concis employé par cet ouvrage qui ne s’encombre pas de trop de fioritures pour aller au contraire très vite à l’essentiel au travers de mots bien précis est globalement attachant et n’oublie pas de mettre en valeur le talent des multiples musiciens qui ont accompagné Jean-Marie Koltès tout au long de sa carrière. Passer à côté d’une œuvre de cette qualité serait pratiquement indécent …