vendredi, 04 septembre 2009
Brun
(Autoproduction – 2009)
Durée 48’35 – 13 Titres
http://www.bernardadamus.com
http://www.myspace.com/badamus
 S’il est encore quasiment inconnu de notre côté de l’Atlantique, Bernard Adamus est en passe de devenir un des grands noms dans son Québec non pas natal puisque le musicien a vu le jour en Pologne mais bel et bien adoptif puisqu’il y vit depuis l’âge de trois ans. Remarqué dans les plus grandes manifestations de la Belle Province, acclamé dans le Off du Festival d’Eté de Québec, applaudi aux Francofolies de Montréal, consacré par le jury québécois mais aussi par le jury français du concours Relève en Blues lors du 12ème FestiBlues International de Montréal, Bernard Adamus démontre que son style où l’on retrouve autant d’influences de R.L. Burnside que de Plume Latraverse peut se révéler gagnant et que si sa musicalité n’est pas à proprement parler ce qui fait le charme de sa musique, son côté roots très proche de l’os, son franc parler et ses chansons taillées à la hache dans le plus pur style des bûcherons du grand Nord a de quoi plaire aux plus exigeants ! Une batterie minimaliste, des guitares et quelques cuivres, un peu de piano ou d’harmonica, saupoudrez le tout d’un bon gros accent du cru et vous obtenez « Brun », un ovni discographique pour celui qui ne s’y attend pas …
Bernard Adamus a un humour très personnel, un style qui fait plus souvent qu’à son tour appel à la bière pour arriver à boucler les morceaux, une utilisation plutôt originale du second voire même du troisième ou du quatrième degré … Alors forcément, il n’est pas offert à tout le monde de succomber d’entrée de jeu à son folk-acoustico-blues, d’autant que le parler québécois un peu poussé faisant appel à des expressions typiquement locales peut parfois passer à quelques lieues au-dessus de celui qui n’a jamais eu la chance de les découvrir de-visu … Et puis, au fil des écoutes, le message passe de mieux en mieux, on se laisse rattraper par un humour pas aussi graveleux qu’on pourrait le croire, par quelques craintes toutes légitimes d’un artiste pour qui la vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille mais qui a su s’en accommoder et en faire des chansons qui fleurent bon le delta, des pièces attachantes comme « Cauchemar de course », « La Brise », « Les raisons » ou encore « Le cimetière » … Encore quelques créations succulentes dans le genre de « La question à 100 piasses », « Avec les doigts de ma main » ou « Acapulco » et une ultime reprise croustillante de « La foule » et on en arrive à être définitivement sous le charme de cet artiste pour le moins atypique qui finit très vite de nous convaincre que ce « Brun » là est bel et bien « La couleur de l’amour » ! A découvrir d’urgence pour se familiariser avec son style et finir de se convaincre de venir le voir en live en novembre à Blues-sur-Seine …
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