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LE BUIS BLUES FESTIVAL (87) pdf print E-mail
Ecrit par ChrisTTophe  
lundi, 24 août 2009
 

LE BUIS BLUES FESTIVAL
JEROME PIETRI – OFF SIX – SHAGGY DOGS – ALEXX and the MOOONSHINERS
Le 22 août 2009

http://www.lebuisbluesfestival.com
http://www.myspace.com/littlebluesstory
http://www.myspace.com/offsix
http://shaggydogs.free.fr
http://www.myspace.com/shaggydogs
http://www.mooonshiners.com/
http://www.myspace.com/mooonshiners

“- Do you want more coffee sir ?” C’est comme ça que démarre une journée en Limousin quand vous logez en chambre d’hôte et que les chambres d’hôtes de la région sont commerces anglais. Intérieurs cosy, déco british, accents londoniens. “- Just a cuppa please”

Nous sommes donc à Le Buis, petite commune au nord de Limoges, qui accueille pour la quatrième édition LE BUIS BLUES FESTIVAL. Ce festival est adossé à l’association « L’école Buissonnière ». Ce sont une cinquantaine de bénévoles qui se sont afférés depuis quelques jours pour nous préparer le site et permettre la tenue de cet événement.

On démarre à 18h15 par JEROME PIETRI et son projet Blues Story. L’histoire du Blues en un peu plus d’une heure. Une gageure. JEROME démarre à la slide sur des sons de Paris-Texas, le public s’approche au rythme lent de la musique. Puis suit « Rolling and Tumbling »  et la magie opère. JEROME qui sent bien l’ambiance rajoute un vieux blues issu d’un ragtime. Autre époque, autre matériel, la mythique Steel Guitar National. Au fur et à mesure des instruments on va avancer tout doucement dans l’histoire du Blues.

Les solid-body seront les guitares suivantes. JEROME tient vraiment le public en haleine avec des morceaux fabuleux et il sait frapper l’imaginaire des spectateurs en évoquant les Stones ou Rory Gallagher. D’ailleurs les réactions d’approbation sont immédiates. Avec la puissance de l’instrumentation qui augmente, le set gagne en intensité sonore et émotionnelle, on pourrait y passer la nuit.  Au-delà des morceaux, au-delà des histoires on peut souligner le grand artiste qu’est JEROME PIETRI et ce n’est pas en heure qu’il faudrait compter le temps de scène mais en jours afin d’exprimer tout le talent dont JEROME est pétri.

Mais il est déjà 19h30, c’est au tour des OFF SIX d’investir la scène. Les OFF SIX commencent devant un public qui s’est éparpillé pour aller se restaurer, dommage pour les affamés, le set de ce groupe limougeaud commence très fort. Vincent Cousin qui tient la guitare et le chant nous a prévenus « ce sera du Blues avec un peu de Rock et du Rock avec beaucoup de Blues ». Le trio produit un Blues très inspiré par Robben Ford dont l’empreinte tournera pendant une heure et c’est jouissif. La section rythmique issue des Bourbon Street se compose de Joël Arnaud à la basse et de Ludovic Nagy à la batterie.

Les morceaux bien chaloupés s’enchaînent et collent bien à la tiédeur de ce début de soirée. Dans le parterre ça danse un peu partout en répondant instantanément aux invitations de Vincent. En tant que Toulousaings, on notera la reprise d’un morceau des Awek bien venu ici ! Les rassasiés reviennent pour assister à la fin de ce second concert. Elle sera plus Rock’n’Roll ce qui installe l’ambiance et introduit parfaitement le groupe suivant, les SHAGGY DOGS. Il est 20h50. Le Buis fait le plein et sur la place devant l’église, ce sont un millier d’âmes qui se réjouissent tranquillement.

Ca démarre par un jingle, un chien, la musique de James Bond, et les SHAGGY montent sur scène. Dés le premier morceau ça chauffe, la température prend d’un coup quelques degrés. Et des degrés dans la soirée on va en prendre encore quelques-uns. En effet, ce soir on va assister à un événement dans l’Histoire du Rock’n’Roll, … enfin, tout du moins, des SHAGGYS DOGS. Il s’agit là de la dernière prestation d’El Professor Villatte, le batteur qui prend sa retraite artistique à l’issue de cet ultime concert. Dix ans que les SHAGGY rodent sur les scènes du monde entier et une page se tourne ici, au Buis.

En attendant, nous avons une heure et demie de bonheur à savourer. GreenBullet au chant et à l’harmonica, comme à son habitude, ne va pas ménager sa peine. C’est un frontman accompli et en deux temps - trois mouvements, Le Buis sera subjugué. Jacker à la guitare et Toma à la basse ne sont pas en reste et nous sortent un gros show. Si le groupe est à fond, le public est vraiment dedans avec des claps à tout va, des « woo-woo » ou des « ouh-la-la ». C’est assurément du plaisir qu’on peut lire sur les têtes des spectateurs massés sur le front de scène.

« Do the dog » aura une configuration différente. Impossible d’aller faire aboyer quelques spectateurs, GreenBullet décide de scinder la foule en 2 pour faire un combat d’aboiements ! Dans l’enthousiasme général il terminera à quatre pattes pour attraper les mollets de Jacker. La température monte encore lorsque Jérôme Piétri les rejoindra pour un bœuf électrisant sur deux titres.  Grosse ovation à la sortie, on en redemande. Le set se termine, avec deux titres en rappel jusqu’à l’au-revoir à Patrice, chanté par l’ensemble de l’assistance. Chaud ! chaud ! chaud !

Il faut se remettre de nos émotions. ALEXX AND THE MOOONSHINERS entrent en piste avec la grosse patate d’entrée. Le public s’est un peu clairsemé, les couche-tôt vont le regretter. C’est un nouveau bout de Blues qu’ALEXX AND THE MOOONSHINERS vont nous resservir, mais avec la miss on va en prendre pour notre quota d’énergie ! Les SHAGGY ont mis le feu, ALEXX ne va visiblement pas l’éteindre. La musique est bonne, le public apprécie ! ALEXX bouge de partout, le public apprécie ! la voix est prenante, le public a-ppré-cie !

Avec ALEXX, les MOONSHINERS sont Lie Sim à la batterie, David Braud à la basse et Lionel Riss à la guitare. On a là un trio d’instrumentistes de haut vol, tant dans le blues du début du set que dans le Rock’n’Roll dont sera composé la seconde partie. Alors on en profite. Minuit trente, le set des MOONSHINERS se termine, mais pas tout à fait. Les rejoignent, Jérôme Piétri, Jacker, Toma et GreenBullet des SHAGGY, pour un bœuf final mémorable. Entre les trois guitares et l’harmonica, ça fuse de tout coté, sous la houlette d’ALEXX qui visiblement exulte ! Mais voilà toutes les bonnes choses ont une fin et on touche ici au terme de la quatrième édition de LE BUIS BLUES FESTIVAL.

Merci à Le Buis pour l’accueil, aux bénévoles pour leur efficience. Ce festival possède un cachet réellement particulier. Dès le départ on se sent en famille, notamment grâce à la gentillesse et la disponibilité du maître d’œuvre Laurent Bourdier. La musique devrait toujours être ainsi, la rencontre de personnes, dans la simplicité et la bonne humeur pour écouter une musique dont on partage le goût. De nouveau, merci au Buis et à l’année prochaine.

ChrisTTophe – août 2009