jeudi, 27 août 2009
L’Abominable Marmiyéti
(Autoproduction – 2009)
Durée 33’12 – 15 Titres
http://www.myspace.com/marmiyeti
http://www.myspace.com/autoprodmusic
 Anthony Alborghetti n’en finit plus de faire parler de lui sur toutes les scènes de l’hexagone et de ses escapades avec les Zik Mômes jusqu’à son projet de chanson française en passant par son tribute band à Georges Brassens, il ne manquait plus grand chose pour faire de lui le plus polyvalent des artistes … Voilà aujourd’hui chose faite avec ce conte musical en Alexandrins créé en compagnie de Sophie Jézéquel, une œuvre qui après avoir été portée à la scène trouve désormais la voie des bacs avec en tout et pour tout quelques notes de musique tirées d’un trombone, d’une guitare, d’un gumbri ou encore de percussions et en prime un fort joli livret illustré par Isabelle Mollard. Le concept est simple et évoque un animal imaginaire, mi-marmotte mi-yeti, qui a du mal à se faire accepter comme tel et qui lutte pour son intégration et plus largement sa survie …
De parties contées en véritables chansons, Anthony Alborghetti insiste sur des valeurs humaines fortes, celles de l’acceptation de l’autre et de ses différences, de la tolérance. Capable de s’adresser aux plus jeunes avec des mots d’adultes, le one man band mélange l’humour et le sérieux sans en avoir l’air et retient l’attention non seulement des enfants mais aussi de leurs parents à qui il est parfois bien utile de rappeler certains principes de vie qui ont un peu tendance à s’étioler. Jamais l’ennui ne s’invite à la table de cet « Abominable Marmiyéti » et c’est à un rythme soutenu que l’on traverse une histoire ingénieusement construite et pleine de petits détails insolites qui nous font imaginer les montagnes enneigées, théâtre de l’aventure, qui nous font ressentir l’émoi et la peine de l’animal, qui nous font même parfois sentir les odeurs du saucisson que le campeur emmène avec lui dans son périple … Les ondes positives rejoignent une musicalité pleine de simplicité mais aussi de charme et c’est avec en poche une véritable leçon de morale bien orchestrée que l’on ressort de cette histoire pleine de lucidité, pleine de bons sentiments. C’est en inculquant aux enfants ces idées saines que l’on évitera les maux de demain tels que le racisme, l’intolérance, la haine … Anthony Alborghetti et Sophie Jézéquel l’ont bien compris et c’est sur un ton léger qu’ils font passer leur message. Une superbe réalisation pour tous publics à partir de cinq ans !
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