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ROCK EN STOCK à ETAPLES (62) : TRUST, GOJIRA ... pdf print E-mail
Ecrit par ChrisTTophe  
mardi, 04 août 2009
 

ROCK EN STOCK 11ème EDITION
PARC OPALOPOLIS – ETAPLES (62)
Samedi 1er août 2009

http://www.rockenstock.org
http://www.myspace.com/justinblaiz
http://www.myspace.com/looscolegos
http://www.myspace.com/thesurgeries
http://www.myspace.com/lajarry
http://www.myspace.com/madsheerkhan
http://www.myspace.com/zoestonerrockband2
http://www.bluespower-band.com
http://www.myspace.com/bluespowerband
http://www.myspace.com/lessplendifics
http://www.trust.tm.fr
http://www.myspace.com/trustfr
http://www.myspace.com/voodwild
http://www.gojira-music.com
http://www.myspace.com/gojira
http://www.myspace.com/pureinc
 
Samedi 1er août a lieu la seconde journée de la 11ème édition de ROCK EN STOCK, le festival de Rock de la côte d’Opale, organisé par l’association Rock en Stock Opale. La veille avait vu le passage, entre autres, des WAMPAS, des TAGADA JONES et de BLACK BOMB A. Le reportage du vendredi à la thématique très Punk-Rock est [ici].

Pour favoriser la venue de plus de groupes sur deux jours,  les organisateurs de ROCK EN STOCK ont supprimé la location d’un chapiteau, privilégiant la musique et défiant les caprices du temps sur une cote d’Opale où il fait comme chacun le sait toujours beau.

Démarrage des hostilités 14h00 sur la scène A avec deux groupes issus des sélections de Berck sur Mer. C’est un réveil sympathique Rock-Folk pour JUSTIN BLAIZ, le premier, et Ska pour LOOS COLEGOS le second. Réveil, c’est bien le moment … car pour certains la tête est lourde, les oripeaux de la nuit ne sont pas encore tombés. En tout cas sur scène l’ambiance est bonne et on est là avant tout pour s’amuser.

On enchaîne avec deux formations rock du centre de la France. Les SURGERIES sont tendance pop-rock à la Placebo, ils sont jeunes, ont du talent et ne demandent qu’à mûrir. LA JARRY a ouvert la scène B pour cette seconde session. LA JARRY est un groupe qui joue un Rock tendance hard fin des 70’s de bonne facture avec un chant français plaisant à entendre. Ca joue bien et sans concession. Sur cette scène secondaire qui la veille péchait par son son nasillard, on a un réel changement, et ce n’est pas avec surprise que l’on voit que notre ami Fred, le sonoriste scène du groupe TRUST, a pris les choses en main. Bon le son est quand même fort, certaines étoiles pas joueuses sortent avec des bouchons.

Il est des moments sur un festival où l’on tombe sur une sorte d’OVNI. C’est alors toujours un plaisir de s’ouvrir les esgourdes sur d’autres sonorités, on ne peut alors que remercier les organisateurs d’avoir tenté le pari. C’est le cas ici avec MAD SHEER KHAN, une formation de quatre zicos mélangeant Afrique et Perse orientale. Mais les instruments de MAD SHEER KHAN entrent dans des Marshall et sont saturés. On retrouve alors des sonorités qu’Hendrix lui-même n’aurait pas reniées. D’ailleurs les morceaux d’entame sont issus du répertoire du grand Jimi. Le mix entre les instruments traditionnels et les lampes n’aurait pas été complet en ce XXIème siècle si MAD SHEER KHAN n’avait pas rajouté des machines électro, rendant le style encore plus indéfinissable. Coté public la réaction est plus molle, le devant de l’estrade se désertifiant au fil des explorations musicales. On sera ravi de revoir MAD SHEER KHAN sur scène prochainement.

Il est déjà 18h20 quand le groupe ZOE démarre son set sur la scène secondaire. On retrouve le Hard-Rock cher à toute une génération. Ca envoie d’entrée la purée, le public du festival vient se masser devant eux, les bras sont levés. C’est la première fois depuis le début de cette 11ème édition que l’espace entre la scène et la console-son affiche complet. D’ailleurs ça ne tarde pas à surfer. Sur les planches les quatre compères sont à fond. Gens du Nord, si ZOE passe à portée de vos souliers, n’hésitez pas, faites le détour ! Etaples s’est bien dépeigné la tignasse en leur compagnie. On entend par moment des notes provenant de l’espace principal où les BLUES POWER BAND font la balance. Le soleil revient, les ZOE ont un final sur « Nice boys » des Tatoo qui enflamme une dernière fois le public.

19h15, Scène A, une nouvelle dramatique tombe ! On a perdu la trace de Zee. Bon, ce soir on ne va pas trop la chercher quand même mais seulement profiter d’un show d’une heure des BLUES POWER BAND. Pour ceux qui n’ont pas suivi cette formation parisienne, les « BeePeeBee » jouent un blues musclé par des touches de Rock, voire par moment l’exact contraire. Ce groupe de six musiciens en devenir a un solide passé où ils se sont forgé un répertoire et une réputation sur la scène française.

Depuis qu’ils ont un nouveau camion, « Got a new truck », morceau introductif, on ne les arrête plus ! Le public répond instantanément. « Shoot ! Shoot ! don’t talk ! », Hervé ‘Bannish’ au chant, très en voix, assure le show avec Régis ‘PapyGratteux’ au lead guitar. « Riding with Jane » est démarré par Pascal Guégan qui tient la guitare rythmique. Paco, il ne faut pas se fier à son allure discrète, c’est le premier pilier du groupe, il prend un réel plaisir sur les planches, un gars en or en tout cas. Nico à la basse est son pendant scénique, tout en exubérance et en mouvements.

Bannish mène le public où il veut ce soir, l’ambiance monte, avec « Zee » et « Tchoga Zanbil ». Derrière Olivier ‘Bathus’ à la batterie et Damien Cornelis aux claviers sont plus discrets mais diablement efficaces. « Below » est un titre plus rock sudiste, ça pressure les tympans, quand Juliette Dragon de la troupe du Cabaret des Filles de Joie fait son entrée sur scène. Autant le dire tout de suite, devant un public de rockeur, ça fait son effet ! On avait le son et la lumière, maintenant on a des images, un peu de pyrotechnie et des confettis. Dans le public les yeux brillent, sur scène le spectacle est complet, le pari des Beep’s est gagné. « Zee end » et « My babe » terminent un set tonitruant plein de rebondissements. Etaples aura apprécié cette excursion en pays bleu.

Il faut faire patienter le public avant l’arrivée de la tête d’affiche, TRUST, et pendant que la scène se reconfigure, THE SPLENDIFICS joue sur l’espace secondaire. Coté public, là ça s’est déserté, c’est la mauvaise heure, tout le monde est parti se restaurer. Le groupe est pourtant bon. Coté Presse, pour répondre à des caprices du merchandising de GOJIRA, on s’est retrouvé viré de la tonnelle où était entreposé le matériel, notamment photographique, précieux endroit quand le temps menace. On avait eu quelques gouttes dans l’après-midi mais le meilleur restait à venir.

L’heure tant attendue est arrivée, 20h50, TRUST monte sur scène. Vivi manque à l’appel pour d’heureuses raisons familiales. Coté public, ce coup-ci c’est plein, mélangeant les générations. Les balances se feront sur « Marche ou crève ». On sent d’entrée que l’on aura un gros show pour ce dernier concert de la série pour les TRUST. « Darquier » suit ! Nono joue sur un de ses Amplis Fender à gauche et sur un Marshall de Vivi à droite, histoire d’équilibrer le son de scène. Izo est cette fois-ci plus sur le devant, assurant avec Deck une partie des chœurs normalement dévolus à notre guitariste poitevin. Dans une alternance d’enchaînements maintenant classiques, « Palace » était le troisième titre, et ça fonctionne toujours autant sur le public Etaplois. « La Morsure » ouvre la série des morceaux récents, et là pépin, une averse diluvienne d’une trentaine de minutes vient saucer le site. Repli stratégique vers les tentes des restaus et boutique de la plupart du public, seules quelques centaines d’irréductibles, « les gladiateurs » comme dira Bernie, braveront les seaux d’eau.

Sur scène le show reste au top, « Parmi nous » démarre. On sent bien l’absence d’une guitare. Décidément, il manquera toujours quelqu’un ce soir. « Promesses Osées » et « Monsieur Comédie », Rock en Stock en profite un maximum, le pack de furieux resté en place continue la fête. Farid, à son habitude, assure le show derrière ses fûts. « Surveilles ton look » résonne, Nono électrise l’atmosphère de ses sons brûlants. La machine TRUST surpuissante est en marche. « Chaude est la foule », le nom est d’actualité, mais l’eau a eu raison d’une partie des enthousiastes. « Vous êtes bien ? un peu humide ? » s’enquiert Bernie pendant la présentation du groupe qui sera vite expédiée ce soir. La pluie se calme au cours de « Au nom de la race » et le concert pourra continuer normalement coté spectateurs.

Le peuple est revenu communier devant pour « Ton dernier acte ». Le bonheur se lit dans les visages des spectateurs qui répondent à un Bernie très en verve. Autre moment d’échanges intenses, « Le Mitard », où le millier de spectateur répond en chœur. Bernie s’aperçoit que le monde est revenu et l’ambiance avec. « On lèche, on lâche, on lynche » fait bouger tout le monde, alors que sur le « Préfabriqué » qui succède ça pogote un peu partout. C’est étonnant la fraîcheur de ce morceau trente ans après. Pas de rappel ce soir. Direct le dernier titre que beaucoup s’attendaient à entendre, pour preuve les appels incessants que l’on a eus tout au long de la prestation de TRUST. Premier départ pour « Antisocial », mais raté, on recommence. Second départ, bien donc on va plus loin mais on s’arrête quand même. Bernie explique que c’est la faute du public qui n’a pas suivi en faisant un « woh-oh » trop faiblard … La troisième sera la bonne ! La suite sera mémorable, avec un final d’enfer, où Bernie s’amusera à dérégler les amplis de Nono. La fête à TRUST est terminée. Ils étaient en tournée plus ou moins serrée depuis un an. A l’heure actuelle, il n’y a pas de rendez-vous de programmé, espérons qu’on les retrouve sur les planches très très bientôt.

VOODOO WILD est un trio de musiciens nordistes dévolu au culte de Jimi Hendrix, avec des arrangements et des improvisations dans la plus pure tradition de l’époque dorée du maître Jimi. C’est assurément un set classieux, à mi-chemin entre le revival et l’éducatif. Après les décibels de la scène principale et le spectacle donné par notre tête d’affiche, cela dénote un peu. Le public sera plutôt timide durant leur prestation mais les connaisseurs auront réellement apprécié. Pierre Velghe dans le rôle de Jimi, Sébastien Dewaele dans celui de Mitch Mitchel, et David Serrault pour Noël Reading.

Ce soir encore une guitare dédicacée était en jeu dans une tombola. Dans la césure sur la scène A, elle a été attribuée par tirage au sort à un rockeur qui a brillé par son absence.

23h20, c’est au tour de GOJIRA d’enflammer ROCK EN STOCK. Le public est revenu nombreux, la moyenne d’age est tombée. Ils sont venus faire la fête à leur groupe fétiche, pointure montante de la scène Death Metal. D’ailleurs les GOJIRA nous annoncerons à la fin de leur set leur prochain départ pour les Etats-Unis pour assurer les premières parties de METALLICA. Les quatre gars envoient du lourd, les guitares de Joe Duplantier et Christian Andreu sont puissantes et meurtrières, la voix de Joe arrache comme il se doit. Leur jeu de scène ne laisse pas de place à des fioritures, ils sont là pour tout dévaster et ils le font avec talent. Les titres sont lourds, la double-kick quasi-permanente, les stroboscopes ajoutant à l’effet des doubles-croches sur du 220 à la noire.

La scène est dépouillée au maximum, le backline est caché derrière deux panneaux noirs, on vous l’a dit, ils vont à l’essentiel pour le bonheur de la meute qui s’agite devant, bras tendus en cadence. Nous aurons le droit à deux soli de batterie entre deux titres, sorte de marque de fabrique de Mario Duplantier. Jean-Michel Labadie exécute une grosse prestation scénique ce soir. Ensemble et avec l’aide du public présent, ils auront retourné ROCK EN STOCK. Les rappels déménagent réellement. GOJIRA est une vrai machine à tuer, avec un positionnement de front des trois guitares pour faire face à la cohorte de fans. Wouff, c’est terminé, la demi-heure de coupure sera bien nécessaire avant de passer au dernier groupe du festival.


 
Le dernier groupe verra un public clairsemé, les fatigués étant rentré se remettre de la déferlante TRUST-GOJIRA. PURE INC est un groupe suisse de Heavy Metal de stricte observance avec une tendance mélodique tout à fait bienvenue. Les quatre Helvètes ont des arguments solides à faire valoir avec un Métal façon 80’s bien dans ses baskets. Les rescapés de la soirée ont pu le constater et fermer avec eux le ban.

En dehors de la pluie de samedi, cette 11ème édition de ROCK EN STOCK, festival de Rock de la Côte d’Opale, était une vraie réussite, fruit du travail de bénévoles sympathiques. On aura bonheur à les retrouver l’année prochaine pour une nouvelle programmation.

ChrisTTophe – août 2009