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ROCK EN STOCK à ETAPLES (62) : TAGADA JONES, WAMPAS ... pdf print E-mail
Ecrit par ChrisTTophe  
lundi, 03 août 2009
 

ROCK EN STOCK 11ème EDITION
PARC OPALOPOLIS – ETAPLES (62)
Vendredi 31 juillet 2009

http://www.rockenstock.org
http://www.tagadajones.com
http://www.myspace.com/tagadajones
http://www.cafebertrand.com
http://www.myspace.com/groupecafebertrand
http://wampas.com
http://www.myspace.com/wampas
http://www.blackbomba.com
http://www.myspace.com/blackbombasong

Le premier jour de cette 11ème édition de ROCK EN STOCK, le festival de Rock de la Côte d’Opale, avait une connotation un peu plus punk-rock avec une tête d’affiche qui promettait, composée des TAGADA JONES, de BLACK BOMB A et des inénarrables WAMPAS.

ROCK EN STOCK est une association culturelle dont l’événement phare est ce festival d’été mais qui a une programmation toute l’année (Fête de la Musique du Touquet, Marcel attaque la Citadelle de Montreuil sur Mer, etc. ). On notera l’arrivée d’un petit frère, ROCK EN STOCK de Noël, dans une salle des sports de Berk sur Mer. Pour le moment ce sont 70 bénévoles qui travaillent depuis une semaine pour mettre en décibels le parc d’Opalopolis.

Le temps de faire la route depuis Toulouse, d’attraper une moule frite au passage d’un snack, et on arrive sur le site des ROCK EN STOCK, le parking voiture est désert, mais les visages pâles rougis aux coups de soleil des gens du Nord sont agglutinés devant la scène principale, où les TAGADA ont commencé leur set. Les TAGADA JONES sont en forme ce soir, Niko au chant est très agressif. On connaît bien le punk-core des TAGADA ça pulse bien, avec des guitares qui vous lacère la couenne, Stef au lead, mais sur scène leur rock prend toute sa dimension. Stef est très concentré sur sa guitare et à fond dans sa musique. Devant, la zone à pogo bouge gentiment le public n’est pas trop serré ce qui est étonnant, mais bon. 21 heures approchent et la pression monte.

La section rythmique avec Seb à la basse et Boiboi à la batterie assure grave derrière. La sono de la scène A a un spectre sonore très portée sur les graves, voire sur les infrasons. Pour la section rythmique c’est du pain béni, pour les spectateurs ça a le désastreux effet de mettre les guitares en second plan. Pour de la techno c’est très bien, pour le Rock’n’Roll c’est moyen. La main-list se termine, le groupe quitte la scène, les gamins du public aussi !! Les rappels démarrent devant un parterre clairsemé. Mais c’est reparti pour trois titres pur punk. La mêlée ouverte s’agite, maintenant ça bouge bien, tous regretteront qu’il soit 21h15 et qu’il faille laisser la scène au suivant.

Dans l’interstice, CAFE BERTRAND joue sur la scène B, petit espace latéral. Alors on va passer rapidement sur la qualité du son et les soucis techniques de cette scène secondaire, les CAFE BERTRAND ne seront pas aidés pour mettre en chauffe un public parti boire des bières et manger des frites. CAFE BERTRAND, après les premières parties de AC/DC en France, aurait mérité mieux, il y a de la matière dans ce groupe. A déboire des uns, bonheur des autres, toute la dream-team de ZICAZIC est au premier rang pour couvrir le set. Walther a la pêche, le chant pète bien accompagné des guitares très 70’s de Stéphane et Denis. Stéphane d’ailleurs à l’allure d’un Robert Plant, chemise blanche crinière blonde, possède un jeu guitaristique que n’auraient pas renié les fans du Zeppelin.

« Je me suis trompé de bouteille » nous dit Walther qui relâche bouteille d’eau pour prendre le Jack Daniels. Les morceaux s’enchaînent parfaitement, le set est bien rodé, Walther alterne les moments avec ses deux gratteux. La batterie de Manu et la basse de Sylvain ne sont pas avantagées par la technique. La nuit tombe, le groupe joue quasiment à contre-jour, le public se densifie un peu. Le Rock’n’Roll bien trempé des CAFE BERTRAND remonte l’impression d’une température extérieure qui baisse. Le public reste clairsemé et en retrait pourtant sur scène les CAFE BERTRAND auront bien mouillé leurs chemises et assuré le show.

22h20, retour sur la scène A ornée d’un backdrop lumineux WAMPAS où Didier WAMPAS, tout de Bleu/Blanc/Rouge vêtu, arrive. Le public ne sera pas nombreux en cette première journée de ROCK EN STOCK, mais on culminera pour la tête d’affiche de la première journée. Que dire des WAMPAS que l’on ne sait déjà. Un monument de la scène punk-rock française, Didier, un électron libre avec lequel tout est possible une fois qu’il est sur une estrade … et en dehors. Les WAMPAS démarrent fort, Didier sautant partout, les cinq comparses d’entrée à fond. Devant ça pogote et gigote sans autre but que de faire la teuf, ce qui est l’unique but des WAMPAS d’ailleurs.

Dans les titres on relèvera « In ze Navy », « Rimini » où tout le monde se déchaine bien. Didier change de guitare à chaque titre. « Manu Tchao » hyper efficace se termine avec un Didier surfant sur la foule, avec sa guitare dans un bordel monstre et désorganisé. Les facéties de Didier s’enchaînent. Comme à son habitude on aura le droit au massacre en règle du micro, lancé trop loin pour pouvoir être rattrapé et qui poc sur les planches, qui sert de marteau dès qu’une surface plane se présente pour faire un peu de batterie, qui est en bouche pour avoir les mains libres, etc …

Coté moment épique, on aura la jeune fille qui monte sur l’estrade pour tenir le micro, Didier étant juché sur un retour placé verticalement. Didier aime être au-dessus de la mêlée, il sera amené sur le front de scène un flycase, puis deux, puis trois d’où Didier dans des équilibres précaires pourra chanter de haut. Le guignol ne recule devant rien … c’est pour ça qu’on l’aime ! « Ce soir c’est ? » sera l’occasion de faire monter un gamin qui peine à trouver le mot magique, « Noël », c’est pourtant pas dur ! Mais on n’est pas ici pour se prendre le choux.

Sur scène les zicos suivent parfaitement leur frontman. On trouve Phil Almosnino et Tony Truant à la guitare, Jean-Mi Lejoux à la basse et Niko Wampas à la batterie. Mais il faut également signaler le staff qui fait un travail sans faille pour permettre à Didier, artiste-déjanté, de laisser libre court à ses potacheries.  Etaples fait la fête, tout le monde à la banane, c’est ça le ROCK ! et Didier en a un STOCK. Pour la suite, Didier a prévu un voyage vers la sono à l’arrière du public en surfant avec son micro, de passer un moment allongé au-dessus de la sono pour revenir assis sur un fauteuil de jardin. Vannant régulièrement le « gros Bernie » (sic), Didier sur sa chaise s’amuse, « Demain, c’est pas le gros Bernie qui vous fera ça ». Et c’est reparti de plus belle sur scène. La coupure est rapide, on reprend les rappels  avec « l’Idole des Punk », « Didier Wampas est le roi », « où sont les femmes ? ». Ici, galéjade supplémentaire, on fait monter les filles sur scène et bientôt elle est noyée de groupies, Didier se permettant de surfer sur elles. Mais la fin arrive, les filles sont évacuées avec un « Kiss » de Didier à chacune en passant. La fête à la WAMPAS s’achève.

Il est 23h40, on change de scène, retour sur la secondaire où THE REAL NELLY OLSON tente de démarrer son set. C’est bien le mot, les balances sont pas terribles, il faut reprendre, le son est nasillard. Trois entames seront nécessaires avant de démarrer pour de bon. Le matos ici est vraiment faiblard, ça gâche tout. Autant CAFE BERTRAND par son talent a su relever le gant, autant THE REAL NELLY OLSON va être en échec. Et c’est dommage, on sent qu’il y a du potentiel dans ce groupe, la chanteuse a un timbre de voix lui permettant d’aborder bien des registres, les musiciens derrière varient les jeux et donnent des colorations Rock’n’Roll diverses. Mais ici malgré l’enthousiasme, l’ensemble sonne brouillon aéré de quelques bons moments.

Qu’importe, il est 00h40 et il est temps de repasser sur la grande scène. Les deux soirs de ROCK EN STOCK, une guitare dédicacée par les groupes de la journée est à gagner par tombola. Ce soir c’est Camille qui repart avec une Stratocaster bleu métal, non sans avoir quelque peu fait le fanfaron avec sur la scène.

00h50, les 5 membres de BLACK BOMB A entrent en scène. Groupe de Hardcore, BLACK BOMB A alterne 2 chanteurs, Poun et Djag, qui se complètent parfaitement. Le son est puissant, caustique, sauvage à souhait. Le public est chaud comme la braise. On n’est pas là pour finasser, mais le guitariste Snake et sa section rythmique, Etienne à la basse et Rv aux baguettes, savent amener des variations mélodiques et rythmique qui permettent à la meute dans la fosse de se poser l’espace d’un instant. Le groupe reste très compact avec les deux frontmen qui occupent bien la scène. Avec BLACK BOMB A ça pulse fort, les jeunes sont aux anges.

On achèvera ainsi cette première journée de ROCK EN STOCK ... Etaples s’est secoué dans tout les sens et va pouvoir se reposer avant la seconde partie demain. 

Nous n’avons pas parlé des premiers groupes de ce vendredi mais nous avons appris que THE CHARGE et MICHAEL RICKETTS ont marqué positivement les esprits avec leur passage. Un report photo spécial tremplin sera mis en ligne dans quelques jours ...

ChrisTTophe – août 2009