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MISOPHONE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 23 août 2009
 

I sit at open windows
(Another Record – Anticraft – 2009) 
Durée 34’22 – 12 Titres 

http://www.myspace.com/misophone
http://www.another-record.com
http://www.myspace.com/anotherrecord

Originaire de Bristol, Misophone est un duo particulièrement prolixe qui n’en finit plus d’enregistrer et qui propose aujourd’hui un nouvel effort, le treizième, sur lequel Matt Welsh, artiste et écrivain, écrit et chante en s’accompagnant de son banjo et en émettant des bruits d’animaux tandis que son acolyte, Steven Herbert, joue d’une vingtaine d’instruments parmi lesquels on citera le melodica, le theremin, le dulcimer ou encore divers claviers et guitares. Mais l’originalité la plus surprenante de Misophone tient essentiellement dans le fait que les deux comparses vivent reclus dans leur appartement et qu’ils se refusent à en sortir pour aller interpréter leur musique sur scène, passant leurs journées à composer et à enregistrer sans plus jamais faire vivre ensuite leurs créations et les distribuant même à l’occasion gratuitement aux passants dans la rue … Drôle d’idée qui n’enlève rien au charme un peu désuet de ces ballades pour le moins brechtiennes …

Prenez un vieux film en noir et blanc dont on aurait égaré la bande son et confiez le à Misophone, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire le duo vous aura retrouvé des sonorités qui lui vont au plus juste et qui en prime semblent d’époque ! C’est un peu ce qui se passe avec « I Sit At Open Window », un ouvrage qui nous promène à grand renfort de bouts de ficelles dans un univers qui semble venu d’un autre temps, sorte de mélange de Brecht et de Hitchcock dans lequel on croiserait presque à l’occasion certains personnages tout juste échappés du Cirque Barnum. L’orgue de barbarie renforce parfois cette sensation délicieusement vintage et c’est de surprise en surprise que l’on passe, découvrant au gré des pistes des « Castles In The Sand », « Days Of Regret », « Lost March Of The Dead » et autres « Cow Bell Blues » sur lesquels le système D apporte autant que le talent des deux créateurs. Disciple de Tom Waits et de Johnny Cash mais aussi de Daniel Johnston et de The Unicorn, Misophone a tout compris de l’art de se donner corps et âme à sa musique et le public, alerté par la BBC, a commencé à faire circuler l’information puisque c’est un véritable tourbillon qui se produit dans le sillage de la page Myspace du duo, signe s’il en fallait encore que les musiques hors des modes peuvent elles aussi devenir attractives pour le commun des mortels. Bon sang ne saurait mentir …