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CLOUMAN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 22 août 2009
 

Clouman persiste – Noir & Blanc
(Autoproduction – 2009) 
Durée 57’44 – 14 Titres

http://www.clouman.com
http://www.myspace.com/clouman

Souvenez-vous, il y a deux ans Clouman se lançait dans l’indifférence générale et ajoutait une nouvelle corde à son arc, celle de star du showbiz, un pendant quelque peu surprenant pour ce vétérinaire praticien dans le Rhône ! Rêveur invétéré, musicien et compositeur autodidacte, cet ovni débarquera sur la scène presque par hasard, après avoir rencontré Richard Cecchi et Christian Morfin qui croiront très rapidement en lui et lui permettront d’enregistrer ce premier album qui le fera passer aux yeux du monde pour un joyeux écolo un peu farfelu. Des deux années écoulées, Clouman n’a gardé qu’une seule envie, celle de faire un deuxième album en restant toujours aussi dilettante mais en étoffant quelque peu son équipe et c’est aujourd’hui avec ses deux complices aux guitares et aux claviers mais aussi avec Yvon Cheri à la basse, Laurent Falso à la batterie, Nicolas Baronnier à la trompette, Olivier Gosselink aux flûtes et Florinda Gosselink au violon qu’il persiste avec un second volume des ses aventures, un album en « Noir & Blanc » sur lequel même la famille a mis la main à la pâte ! 

Bien décidé à ne pas changer son fusil d’épaule, Clouman persévère dans la direction d’une chanson à la fois pop et rock qu’il taxe de bio, un art dans lequel il se refuse à tout apport d’OGM mais pour lequel il ne renonce pas à l’occasion à une légère touche de reggae, de folk ou de swing. Imprévisible, Clouman n’en reste pas moins un doux idéaliste, un artiste attachant capable de proposer des chansons qui cultivent l’authentique un peu comme le faisait Jean de Florette avec ses cucurbitacées géantes … De gigantisme il sera question tout au long de cette petite heure de philosophie très personnelle qui nous emmène parfois très loin dans l’esprit d’un artiste, un vrai de vrai, pas un occasionnel à bon marché. On partagera à la bonne franquette des chansons drôles et des chansons tendres, des chansons sans queue ni tête et des chansons raisonnables, des « Nous n’irons plus au bois » et des « Cacaprout », des « Dingo » et des « Tu es une Maman » ou « Je suis un Papa », des « La grande extinction des espèces » et des « La magie est dans tous les buissons » … Quand la voix peine à être juste, ce sont les arrangements qui prennent le dessus et qui apportent au morceau son lot de petits bonheurs, finissant par les rentre tous plus attachants les uns que les autres et à les faire passer pour ce qu’ils sont vraiment, de belles tranches de vie toujours très spontanées. Las d’un monde qui vit à 200 à l’heure sans même savoir pourquoi ? Un petit voyage en « Noir & Blanc » pourrait bien suffire à vous réconcilier avec la simplicité …