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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 07 août 2009
The House That Dirt Built
(Counter Records – PIAS – 2009)
Durée 38’10 – 12 Titres
http://www.counterrecords.com
http://www.myspace.com/theheavy73
 Un premier album paru en 2007 aura suffi à faire de ces Anglais une valeur sure sur la scène internationale et c’est en battant quelque peu les cartes que The Heavy revient vers le devant des bacs avec en poche une seconde tartine encore un peu plus rock et un peu plus dédiée aux guitares que la précédente. Façonné à la main, pratiquement note par note, « The House That Dirt Built » parvient à retranscrire d’une manière à la fois très roots et suffisamment moderne pour attirer l’attention tout ce que Svaby au chant, Dan T. Taylor aux guitares, Spencer Page à la basse et Chris Ellul aux drums ont réussi à emmagasiner en écoutant les pionniers du blues et du rock sans pour autant négliger d’autres genres comme le funk ou encore le reggae. Rompu à la scène, The Heavy est un groupe qui a une certaine marge de manœuvre et qui n’oublie jamais de l’utiliser au mieux pour séduire un public qui a du mal à résister au charme de la palette des sonorités sur laquelle le groupe évolue.
La première preuve de la sensualité un peu décalée de The Heavy, c’est la brève introduction éponyme de « The House That Dirt Built » qui l’apporte d’entrée de jeu, mais c’est ensuite le versant mi-garage punk mi-blues rock des Anglais qui fait monter l’intensité au gré de titres hauts en couleurs comme « Oh No ! Not You Again », une véritable perle de rock cradingue à souhait sur laquelle Shingai Shiniwa (The Noisettes) se fend des chœurs. La suite n’en est pas moins dévastatrice avec un « How You Like Me Now » sexy à souhait qui semble s’imposer comme le premier single naturel de l’opus ou encore avec « Sixteen » et son plan pompé à « I Put A Spell On You » qui fait revivre un instant Screamin’ Jay Hawkins, la chaleur continuant de monter au fur et à mesure des « No Time », « Long Way From Home » et autres « What You Want Me To Do ? » d’ou s’extirpent sans avoir besoin d’en avoir recours aux forceps des relents de Little Richard ou encore de Jimi Hendrix ! Une love song à la Ennio Morricone avec « Short Change Hero », un reggae fabuleusement binaire avec « Cause For Alarme » et une ultime sucrerie bien langoureuse, « Stuck », finissent de donner à l’ouvrage tout son cachet et si l’on ne sait pas encore à quelle sauce se fera croquer The Heavy lors de la sortie officielle le 5 octobre prochain, on sait déjà que les vieux fans ne manqueront pas d’adhérer au projet !
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