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THE ROCKRIDGE BROTHERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 06 août 2009
 

Rockridge Hollerin’
(Red Rocking Records – 2009) 
Durée 42’33 – 17 Titres

http://www.rockridgebrothers.com
http://www.myspace.com/rockridgebrothers

Ces Suédois ont sans le moindre doute inventé le bluegrass punk en costume et cravates et c’est en persévérant dans un registre tout droit venu des Appalaches qu’ils continuent une aventure débutée en 2002 avec la réalisation de la bande originale d’un film d’animation. Un premier album sorti un an plus tard permettra à ces quatre énergumènes de tourner dans toute l’Europe mais aussi aux States et c’est en débarquant aujourd’hui avec un second effort taxé de hillbilly mountain music que Pontus Juth à la contrebasse, Peter Frövik à la guitare, Ralf Fredblad au banjo et au violon et Kristian Herner au banjo s’efforcent de faire revenir à la mode cette musique rurale en diable que la culture américaine a légué au reste de l’humanité. Que l’on aime depuis des lustres ou que l’on découvre pour la première fois, il sera difficile de ne pas taper du pied dès les premières mesures de « Rockridge Hollerin’ » !

Les Rockridge Brothers ont en eux ce côté populaire et bon marché qui caractérise la musique qu’ils jouent mais ce n’est pas pour autant qu’ils renoncent à mettre beaucoup de sérieux dans leurs interprétations, adjoignant par la même occasion une grande qualité artistique à un feeling qui ne leur fait jamais défaut. Ajoutez-y la fougue et la force de quatre jeunes gens résolument rock dans leurs influences et vous obtenez des pépites explosives qui ne négligent pas les redondances inhérentes au genre mais qui au contraire en usent comme d’un joker pour rendre leur musique encore plus attachante. Les quatre voix se rejoignent avec la même ardeur sur des textes que le groupe expulse parfois plus qu’il ne les chante, un peu comme si sa survie artistique dépendait à chaque instant de la force avec laquelle il défend ses créations. On ressent par moment des sensations qui évoquent les pubs irlandais, des sentiments de mélancolie masqués par une joie apparente, mais c’est en fermant les yeux et en imaginant que l’on est le cul posé sur le flanc d’une montagne que l’on en prend véritablement pour son grade, les « Sugar Hill », « Rockingham City », « Cripple Creek », « Chilly Winds » et autres « Sandy Boys » libérant en permanence un lot d’images capables de retourner jusqu’au plus blasé des auditeurs. Leur récent passage en France lors du deuxième Goud’Acoustic de Goudargues, la Venise du Gard, leur aura sans doute permis de poser des jalons pour un retour vers nos vertes contrées et il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que les programmateurs de tous poils se penchent sur un groupe qui gagne à être connu non seulement pour sa musique mais aussi pour sa façon originale de l’interpréter !