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NICE JAZZ FESTIVAL (06) - 19 Juillet pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
jeudi, 23 juillet 2009
 

NICE JAZZ FESTIVAL
JARDINS DE CIMIEZ - NICE (06)
Le 19 juillet 2009

http://www.nicejazzfestival.fr/

Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.myspace.com/isayann 

Remerciements : Anne-Claire Barthélémy, Sylvie Desnouveaux, Barbara Lysiak, Nice Jazz Festival

Bon, il est quand même des endroits plus désagréables pour faire des festivals. Après Cahors, me voici arrivé à Nice. Nice, Baie des Anges comme le chantait Dick, Nissa en niçois, bref après un vol pris à l'arraché à Roissy, me voilà sur la Promenade des Anglais, les pieds dans l'eau et prêt à découvrir un des grands festivals de cet été 2009 : le Nice Jazz Festival.

Une programmation exceptionnelle cette année avec entre autres BB King, Keziah Jones, Joe Jackson, Susan Tesdeschi, Youssou N'Dour, Joe Bonamassa, James Taylor, Magma, Sonny Rollins et bien d'autres. De quoi attirer la grande foule comme cela a été le cas ces 19 et 20 juillet.

Et puis Nice, c'est une ambiance très particulière, entre les stands qui proposent  toutes sortes de spécialités culinaires de la région, ce bel accent qui chante tout autour de nous, une température plus qu'agréable, les cigales et la petite brise qui vient rafraîchir juste comme il faut quand il faut, vraiment un grand plaisir de se retrouver là. A noter aussi une superbe organisation sans faille et vous comprenez pourquoi Nice fait parti de ces grands festivals courus par tous, touristes comme passionnés de musique. Ils ont eu de quoi se réjouir, entre les découvertes d'artistes, et les superbes prestations de chacun et chacune, tous sont partis ravis après cette magnifique soirée.

Ce dimanche a débuté sur la scène jardin par Nneka, une jeune Nigériane venue faire découvrir sa musique atypique, faite de jazz, hip hop, soul, blues et de sonorités novatrices sans oublier ses racines africaines. Une voix étonnante et superbe, des textes qui prônent souvent l'amour, la tolérance mais quelques fois aussi très engagés dès qu'il s'agit de parler des difficultés de son pays. Une très belle révélation, à découvrir impérativement.

Le Nice Jazz Festival, comme son nom l'indique, fait la part belle aux artistes de jazz et Aldo Romano et son quartet ne dérogent pas à cette règle. Batteur de grande classe au jeu très fin, un toucher de velours, et des musiciens de haute volée pour un show qui a ravi le très nombreux public, particulièrement aguerri à ce style de jazz fait d'improvisation et d'instinct.

Les concerts s'enchaînent sans pause et les premières notes d'un orgue Hammond se font entendre dès la fin de la prestation d’Aldo Romano. A peine le temps pour les spectateurs de passer d'une scène à l'autre et c'est un Lucky Peterson tout de blanc vêtu et en pleine forme qui fait le show dans son style très caractéristique. Tout ça avec beaucoup d'humour, de blues, de rhythm’n’blues, mais aussi de rock et de blues-rock, le tout superbement épaulé à la seconde guitare par Ric Mac Farland et par Lavell Jones et William Harris à la section rythmique.

Et que dire lorsque Lucky prend en main sa guitare puis qu'il descend dans la foule pour faire vivre à tous un moment inédit. Du gros son, un jeu de guitare toujours très affûté, du très bon Lucky Peterson.

Enfin pour clôturer en beauté cette superbe soirée, Keziah Jones. La scène jardin est noire de monde, et l'entrée de Keziah se fait sous un véritable tonnerre d'applaudissements. Comment décrire le son de Keziah Jones ce soir, du blufunk peut-être car même si ses rythmes restent dans la famille de la soul et du rhythm’n’blues, les sonorités des guitares sont, elles, plutôt orientées blues voir rock.

Keziah Jones se donne, se dépense sans compter pour un public aux anges (Nice, anges, ouais !!!!). Beaucoup de morceaux de son dernier opus, une petite merveille de composition, mais également les titres qui ont fait de lui la star aux talents incontestables qu'il est devenu. Un très grand succès.

La nuit est douce sur Nice et sur son festival. Le retour, la tête pleine de souvenirs et les oreilles pleines de bons sons jusqu'à l'hôtel le long de la promenade des Anglais, malgré le croisement de créatures étranges, est très agréable, même si un peu loin. Aie, mes « pôvres » pieds.

Et dire que demain, la soirée est intitulée « Prestige ». Avec ce que l'on vient déjà de vivre aujourd'hui ! Waouh !!!!!

Yann Charles – juillet 2009