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TUE-LOUP pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 03 août 2009
 

Le goût du bonbon
(T-Rec – Anticraft – 2009) 
Durée 51’06 – 11 Titres

http://www.myspace.com/tueloup
http://www.myspace.com/trecfrance

Une grosse douzaine d’années d’existence et six ou sept albums communs ont offert à Tue-Loup autant d’occasions de développer un art pour le moins original, une sorte de creuset bouillonnant dans lequel les protagonistes originels jettent tout ce qui leur passe par la tête, un peu de folk et de rock, un peu d’indie et de pop, quelques vieux relents bluesy et surtout beaucoup de poésie … Un premier opus enregistré dans la ferme de Tue-Loup, résidence sarthoise du guitariste Thierry Plouze, donnera au combo son nom définitif, puis c’est en s’inspirant encore et toujours des paysages qu’il fréquente que le groupe taxera ses efforts suivants de « La Belle Inutile » ou encore de « Le Lac de Fish ». Entré de plein fouet dans le fabuleux mythe de Vladimir Dracula, Tue-Loup nous offre aujourd’hui un nouvel album auquel la rougeur du sang donne quelque peu « Le goût du bonbon » !

Deux voix, deux guitares, deux batteries … Tue-Loup s’efforce à chaque instant de marier le Yin et le Yang, le bien et le mal, les harmonies et les dissonances tout au long d’une œuvre un peu trop complexe pour qu’on puisse l’assimiler dès les premières écoutes ! Il y a à l’intérieur les accents mélancoliques de Bashung et ceux provocateurs de Gainsbourg, la classe d’un Ferré ou d’un Brel mais surtout, et c’est bien là le principal, une originalité et une sorte de sensualité malsaine dans laquelle on s’enlise volontairement au fil des rotations. Les guitares, acoustiques et électriques, se croisent et se mélangent les unes aux autres pour en arriver parfois à une cacophonie ultime sur laquelle les voix restent calmes, presque insensibles au tumulte ambiant. Changeant de ton sans jamais crier gare, Tue-Loup séduit avec « Mon vin de garde », « Aux Carpates », « Dès Lors », « La chanson du Forban », « Vladimir » ou « Il ne pleut plus » et promène ses auditeurs dans une sorte de maison hantée nichée à flan de falaise dans laquelle chaque pièce réserve son lot de surprises, parfois attachantes, d’autres beaucoup plus effrayantes, la somme de toutes ces sensations finissant par donner naissance à un ouvrage au goût de sexe et au goût de sang, au goût de vie et au goût de mort, autant de saveurs qui associées à celles du blues, du rock et du folk finissent par donner contre toute attente un étonnant « Goût du bonbon ». A découvrir à partir du 14 septembre !