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TETSUO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 02 août 2009
 

Cousu main
(A Tant Rêver Du Roi – 2009) 
Durée 39’06 – 10 Titres

http://www.tetsuo.info
http://www.myspace.com/tetsuomusic
http://www.atrdr.net
http://www.myspace.com/atantreverduroi

Si ce duo palois nous propose aujourd’hui son deuxième album, c’est la première fois que TeTsuo travaille dans une formule acoustique et pour mieux réaffirmer que leurs créations sont issues de la plus pure des traditions Do It Yourself, Arnaud Milan à la guitare, au chant, au piano et aux machines et Alexis Toussaint à la batterie et aux machines ont choisi de l’appeler « Cousu main », histoire de rappeler que c’est eux et eux seuls qui l’ont fabriqué avec les moyens du bord. Alors forcément, si nombre d’invités sont venus se joindre à TeTsuo pour cet opus qui se promène dans un genre à part, mélange de post rock un peu punk, de jazz et de pop, c’est avant tout à la scène que le duo l’a fait naître, grandir, évoluer au point que c’est une rondelle plus qu’aboutie qui se glisse sans en avoir l’air dans une platine qui accuse forcément le coup face à tant d’audace !

« Cousu main » est avant tout un effort acoustique mais cela n’empêche en rien ses créateurs de crier haut et fort voire même avec une certaine violence leurs envies, leurs sensations, leur désarroi parfois, mélangeant le côté décadent des Dresden Dolls à celui débordant d’imagination de Nosfell et aux mélodies plus soignées de PJ Harvey ou encore de Radiohead. Pour rendre le pendant discographique de ce véritable spectacle que TeTsuo trimballe à la scène depuis une trentaine de dates encore plus séduisant, le duo a ajouté quelques instruments supplémentaires à sa panoplie et on retrouve ainsi la vielle à roue de Romain Baudoin (Familha Arthus) mais aussi des ondes Martenot, un xylophone et quelques cuivres et cordes et bien entendu des voix dont celle de Dawn McCarthy (Faun Fables) et d’Elyas Khan (Nervous Cabaret) qui apportent une touche à la fois innovante et tellement vintage … On se régalera des « Body Map », « Bill’s Men », « Une trappe dans la paume de la main » ou « Twisting Magnets » qui partent un peu dans tous les sens sans véritable fil conducteur mais qui, au bout du compte, parviennent à donner une homogénéité des plus intéressantes à un ouvrage de haute couture définitivement « Cousu main » mais certainement pas de fil blanc …