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GRAHAM HINE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 19 juillet 2009
 

You’ll be hearing from me real soon
(Sunhouse Records – 2008) 
Durée 56’47 – 13 Titres

http://www.grahamhine.com
http://www.myspace.com/grahamhine

Il a commencé sa carrière en jouant du blues folk acoustique dans les pubs du Sussex il y a plus de quarante ans mais c’est en découvrant l’œuvre de Robert Johnson que Graham Hine est véritablement passé au blues du delta. Considéré par ses pairs comme un des meilleurs joueurs de guitare et de slide, ce britannique au jeu racé et à la voix intéressante a souvent joué les sidemen de luxe et on l’a longtemps croisé en compagnie de Brett Marvin And The Thunderbolts, l’occasion rêvée d’aller croiser le fer avec les plus grands artistes américains de blues et d’entretenir une flamme qui pousse Graham à toujours explorer et étendre le territoire sur lequel son jeu s’aventure. Deux albums solo dans les seventies connaîtront un certain succès puis il faudra attendre 2004 pour que l’artiste retrouve les bandes d’un troisième album inachevé qu’il finira d’agrémenter de quelques pièces pour enfin le mettre dans les bacs … Les affaires reprennent, et de fort belle manière !

Il a le talent nécessaire pour pouvoir s’approprier des morceaux rendus immortels par Willie Dixon ou encore Skip James mais il a aussi l’ingéniosité de savoir écrire et composer des titres qui ressemblent eux-mêmes à des standards du blues acoustique et c’est à grand renfort des slides qu’il arrache à son vieux dobro que Graham Hine nous emmène dans son petit coin de paradis au cœur du blues, dans son îlot acoustique où le soleil brille tandis que ses cordes versent des larmes chaudes en poussant parfois de petits cris stridents. Marquant son arrivée dans la platine par un superbe « Back Door Man », la rondelle entre très promptement dans le vif du sujet avec des non moins superbes « Little Bit Of Heaven », « Cross My Heart », « Thank God For The Wheel » et autres « Too Much Of This And Too Much Of That » tout juste entrecoupés par des covers comme « Cherry Ball », « Fishing Blues » ou « If You Haven’t Any Hay » qui offrent de temps à autres un point de repère pour installer la discographie du guitariste à l’endroit le plus juste. On apprécie la fluidité d’un jeu qui ne renonce pas à l’occasion à quelques notes un peu plus hautes que les autres mais aussi un humour teinté de beaucoup de délicatesse quand Graham Hine fait référence aux trains des hobos d’antan et se mettant lui-même en scène dans un « Easy Jet » qui, à défaut d’être à l’heure, ne manque pas de charme. On espère l’entendre de nouveau très rapidement, c’est d’ailleurs ce qu’il sous-entend avec le titre de cet ouvrage à se procurer d’urgence !