samedi, 18 juillet 2009
The Raven
(Craze Records – 2009)
Durée 40’13 – 12 Titres
http://www.mutepunkrock.net
http://www.myspace.com/mutepunkrock
 Originaire de Québec, ce combo survitaminé joue un punk rock sans concession depuis maintenant une bonne grosse dizaine d’années et après avoir un temps évolué sur des reprises de leurs idoles, c’est avec leurs propres compositions que Marc-Antoine Bastien (guitare et chant), Judas Lacroix (guitares), Jean-Philippe Lamonde (chant et basse) et Etienne Dionne (chant et batterie) s’offriront une première démo en 2002 et un premier maxi, « Blueprints », un an plus tard. Des concerts avec des formations comme No Use For A Name, Voodoo Glow Skulls ou les Satanic Surfers auront réussi à faire de Mute une valeur sure de la Belle Province et c’est avec un premier album, « Sleepers », que le groupe sera invité à assurer l’intégralité de la tournée 123 Punk en 2005. Retourné en studio début 2008, Mute sortira « The Raven » en premier lieu au Canada puis au Japon et c’est depuis le printemps 2009 que la rondelle circule ouvertement en France et plus généralement en Europe. Il était temps !
Quelques centaines de concerts et une envie de jouer jamais remise en question auront permis à Mute de se trouver un style propre qui lui va comme un gant, un mélange de punk et de rock ultra rapide qui sait se métisser de mélodie et d’un côté technique jamais démonstratif mais toujours remarquable. On y ajoute un véritable talent de composition et une interprétation qui sent bon le plaisir et on se retrouve avec des tartines de pur rock, de véritables brûlots comme « Apocalypse Soon », « Lost And Found », « Burning Wreck », « Fading Out » et autres « Curtain Call » qui reposent autant sur une multiplication de breaks que sur un déluge de riffs tendus à bloc. Les voix se complètent et apportent à « The Raven » une grande partie de son capital charme, relevées qu’elles sont par des guitares qui n’hésitent pas par moment à dessiner de véritables ébauches de soli, phénomène plutôt rare dans le genre. Agressives à souhait et puissantes en diable, les douze pièces d’artillerie regroupées sur cette troisième tartine sont en prime enregistrées et produites avec un certain talent par le groupe lui-même en collaboration avec Jef Fortin du Studio BadAss. Un artwork totalement réussi et un livret apportant quelques notes explicatives en Anglais sur chacun des morceaux finiront d’imposer Mute comme une des grosses pointures du punk rock de demain. Du punk pur et dur !
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