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THE JUKE JOINT PIMPS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 14 juillet 2009
 

Boogie the house down – Juke joint style
(Voodoo Rhythm – 2007) 
Durée 32’58 – 12 Titres

http://www.juke-joint-pimps.com
http://www.myspace.com/jukejointpims

On les croirait venus du fin fond du delta du Mississippi tant leur son crade et poisseux rappelle celui des vieux bluesmen, et pourtant c’est de Cologne que ces deux jeunes musiciens autoproclamés The Juke Joint Pimps nous arrivent, trimballant dans leurs valises leur lot de breloques plus clinquantes les unes que les autres mais aussi des instruments qui leur permettent de délivrer des messes noires où leurs compositions flirtent avec les grands standards du blues. Pour Mighty Mike au chant, à l’harmonica et aux drums et T-Man à la guitare, rien n’est plus important que de faire résonner le beat et le groove des vieux juke joints et c’est sur une base délicieusement roots que ces deux Allemands évoluent, laissant errer au-dessus de leur album les ombres de Muddy Waters, de Son House ou encore de Robert Johnson pour le plus grand plaisir d’un public de plus en plus nombreux.

The Juke Joint Pimps a tout compris de l’art de jouer avec beaucoup d’humour une musique aussi sérieuse dans la pratique qu’elle peut paraître fantaisiste sur le papier. Jamais en manque d’un humour très emprunt de second voire même de troisième degré, le duo se la joue grand seigneur et n’hésite pas à placer ses propres morceaux entre un « Dust My Broom », un « Rollin And Tumblin » ou encore un « I Can’t Be Satisfied ». Chantant plus souvent qu’à son tour dans le greenbullet, Mighty Mike donne un grain à la fois velu et poisseux à des compos qui ont pour titre « Mean And Devil », « Dick Shake », « Constipated Blues », « Red Wine » ou encore « Shy Guy » et qui ne manquent jamais de convaincre un public toujours aussi captivé par les facéties d’un duo qui joue juste et fort sans pour cela se la raconter et qui n’oublie jamais que si la technique est une des parts essentielles de sa musique, la sincérité et la spontanéité avec laquelle elle est interprétée est au moins aussi importante, voire même parfois primordiale. On soulignera pour la fine bouche le packaging lui aussi très vintage qui finit de faire de « Boogie The House Down – Juke Joint Style » une des rondelles de delta blues que toute discothèque qui se respecte se devrait de contenir. A commander d’urgence si l’on n’a pas l’occasion de passer par l’Allemagne où le duo se produit très régulièrement !