Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

ROGER HUBBARD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 11 juillet 2009
 

Danger Deep Mud
(Deep Mud Records – 2003) 
Durée 40’07 – 12 Titres

http://www.rogerhubbard.uk6.net

S’il approche de la soixantaine, Roger Hubbard a pourtant su garder au plus profond de lui une âme de jeune homme et les années passées à jouer le folk et le delta blues depuis son adolescence en commençant par les pubs de Brighton pour continuer par son propre club dans le Sussex n’ont en rien émoussé son envie et son plaisir de faire pleurer ses guitares. Non content d’avoir partagé la scène avec Muddy Waters en 1971, le chanteur et guitariste qui a à son actif quatre albums avec le groupe Buick 6 et trois de plus en solo a été plébiscité en 2003 lorsque Eric Bibb a enregistré sa chanson « Home Lovin’ Man » sur son album « Natural Light ». Se produisant aussi bien en groupe qu’en solo ou même en duo avec Graham Hine, Roger Hubbard a plus d’un slide à son arc et nous invite à nous retourner sur son deuxième effort solo, « Danger Deep Mud », paru en 2003.

Il prend un plaisir évident à user d’instruments vintage comme son National Steel Duolian de 1935 pour nous proposer un recueil où ses compositions personnelles flirtent avec les grands standards du delta blues et d’un résonateur à une mandoline et passant par une guitare à douze cordes ou même une simple planche de bois, Roger Hubbard a toujours à cœur de trouver le son le plus juste pour nous donner le meilleur de ses versions personnelles des « Preaching Blues », « Cypress Groove » et autres « Travelling Riverside Blues ». Baigné dans le blues rural du Sud des Etats Unis depuis son plus jeune age, cet Anglais pourrait en apprendre pas mal à nombre d’Américains sur leur propre culture tant il maîtrise son sujet sur le bout des doigts et ses « Poor Man’s Son », « Counting Moons » et « Homelovin’ Man » n’ont pas à rougir le moins du monde face à des perles rares estampillées du sceau de Skip James, Robert Johnson ou encore Bob Dylan tant sa manière de composer et d’interpréter le blues est non seulement séduisante mais également particulièrement efficace. Le slide ravageur et la saturation dosée au quart de poil, Roger Hubbard est assurément un des tous meilleurs artistes britanniques du genre. A consommer sans la moindre modération, que ce soit en live ou sur album !