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JACK DUPON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 24 juillet 2009
 

L’échelle du désir
(Gazul Records – Musea – 2008) 
Durée 74’44 – 5 Titres

http://www.jackdupon.net
http://www.myspace.com/jackdupon

Il pratique depuis quelques années un rock avant-gardiste dans le genre de celui de Zappa avec à l’intérieur des relents qui évoquent autant King Crimson qu’Etron Fou Leloublanc et après deux premiers efforts autoproduits aujourd’hui introuvables, Jack Dupon sortait il y a un an un troisième opus carrément surprenant qui s’est retrouvé contre toute attente parmi les cinquante meilleurs albums de musiques non commerciales au Canada. Jack Dupon à la scène, c’est un groupe dans lequel on trouve Arnaud M’Doihoma à la basse, Gregory Pozzoli et Philippe Prebet aux guitares et Thomas Larsen à la batterie, les quatre complices qui se partagent le chant ayant eu l’occasion de briller sur les mêmes planches qu’Alpha Blondy, Paul Personne, Pigalle ou encore Hubert Félix Thiéfaine … Inclassable, Jack Dupon se présente de lui-même comme un combo expérimental et progressif !

Avec ancré au plus profond de lui la volonté de mettre un grand coup de projecteur sur les musiques peu populaires, Jack Dupon s’efforce à chaque instant de faire un rock dans lequel on ne se perd pas, un rock touffu où les branches permettent de se rattraper entre deux dégringolades bien barrées, entre deux délires psychédéliques du plus bel effet … Les guitares parlent, chantent ou pleurent tandis que la basse imprime un ronron parfois régulier, parfois plus asymétrique avec ses slaps totalement inattendus, le rythme se laisse aller à changer au cours d’un même morceau, imposant aux voix des demi-tours radicaux où les cris et râles les plus fous cèdent leur place aux paroles plus posées mais généralement aussi étranges. Sur « L’échelle du désir », Jack Dupon nous entraîne dans ses fantasmes les plus détonants, nous invitant à éviter toute forme d’« Oppression » en croisant tantôt une « Cousine » totalement hypnotique, tantôt « Le Taureau » ou même « L’homme à la jambe qui boit » non sans nous avoir fait découvrir une sidérante « Trilogie des mouches » regroupant sur près de trente minutes « La Secte », « Le Sacre de la Reine » et enfin « Mille millions de mouches molles ». Véritable casse-tête pour les disquaires qui n’arriveront sans doute jamais à classer l’ouvrage dans un bac bien défini, Jack Dupon n’en est pas moins un groupe qui n’aura aucune difficulté à convaincre les plus ouverts des auditeurs. L’essayer c’est souvent l’adopter !