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STENO.P pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 17 juillet 2009
 

L’esthétique des blocs
(Autoproduction – 2009) 
Durée 37’34 – 7 Titres

http://www.myspace.com/stenop

Le rock, ni plus ni moins, c’est le pari qu’a fait Steno.P quand il a décidé de faire une musique qui emprunte à tous les genres et qui n’hésite pas à mettre un trait d’electro sur une structure où le hip hop se mélange astucieusement au metal. Originaire de Besançon, le quintet où l’on remarque Tibo et CooZ aux voix et aux synthés, Cô aux guitares, Bab à la basse et Traï à la batterie est lentement monté en puissance depuis 2006 grâce avec un partenariat avec le Conservatoire National de Lyon, proposant un travail à la fois très professionnel et fabuleusement humain, que ce soit au niveau d’une pochette artisanale ou encore d’une démarche de mise en scène de « Monsieur Chapuis », le tout un chacun qui ponctue les pistes de cet album aux frontières du concept. Pour un peu on pourrait penser que Steno.P est en train de nous faire le premier album de musique bio de l’histoire du rock …

« L’esthétique des blocs », c’est une sorte de patchwork sonore dans lequel on trouve des influences aussi diverses que Lofofora, JMPZ, Mr Bungle ou encore les Beastie Boys mais au lieu de pomper plan pour plan ses modèles, Steno.P a toujours en lui la bonne idée de s’en inspirer pour en arriver à proposer quelque chose d’unique, une œuvre étrange qui sonne tantôt metal, tantôt hip hop, tantôt dub, parfois un peu de chaque à la fois … Qu’est ce qui peut bien pousser le public à se fondre dans l’histoire de cet anti-héros, de ce Monsieur Tout-le-monde tellement banal qu’il en devient finalement unique en son genre ? Peut être justement cette association de voix saccadées et de riffs tendus puis de rythmes chaloupés sur laquelle Steno.P vient poser un regard critique sur le monde, sur la société dans laquelle nous sommes tous plus ou moins englués. Quelques invités triés sur le volet comme Tiko de Underkontrol et Fish du Skapute Orchestra sur « L’esthétique débloque » ou encore Seb de Olip sur « Le grand sédatif » finissent de donner à ce premier effort ses lettres de noblesse et c’est en s’appuyant sur une réalisation quasiment parfaite, de la mise en scène des morceaux jusqu’à l’enregistrement, que Steno.P fait une entrée fracassante sur le devant de la scène indé. Un groupe à surveiller de près si l’on ne veut pas le retrouver au sommet sans rien avoir vu venir !