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ZETLASKARS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 12 juillet 2009
 

Les Fables de La Foutaise
(La Machine Folle – 2008) 
Durée 73’14 – 15 Titres

http://www.lamachinefolle.com
http://www.zetlaskars.com
http://www.myspace.com/zetlaskars

Ils ont fait leur petit bonhomme de chemin dans le monde de la chanson française alternative et ceux qui ont eu la chance de les croiser sur les routes sont unanimes, les Zetlaskars sur scène, c’est vraiment de la boulette ! Enfin c’était … Comment ça c’était ? Malheureusement tout arrive et après un maxi sorti en 2001 puis un premier album tombé trois ans plus tard chez Crash Disques, ces sept Angevins sont partis prêcher la bonne parole de leur rock dans lequel on trouve autant de relents ska que de relents rap et qui s’intercale à un juste milieu entre Java pour l’accordéon et le hip hop et Marcel et Son Orchestre pour les délires permanents puis sont repartis en studio pour y mettre en boite leur deuxième tartine, un album auquel le groupe ne résistera pas puisque c’est une séparation qui scellera son arrivée sur le marché. Alors au lieu de chercher des raisons ou de se répandre sur le sujet, on s’attache à faire perdurer l’œuvre des Zetlaskars en se retournant sur leur épitaphe ultime …

« Les Fables de La Foutaise », c’est un recueil original dans lequel on trouve non seulement le gaz mais aussi l’eau chaude à tous les étages, un album qui ne paie pas de mine sur le papier mais qui une fois posé dans la platine regorge de titres en béton armé, de pièces uniques et séduisantes dans lesquelles l’énergie rivalise de puissance avec un humour parfois gris, souvent noir, un sens du second degré mais aussi du troisième, du quatrième et bien plus encore. Coincés du cul s’abstenir, si les Zetlaskars sont parfois crus, jamais ils ne sont méchants, et si leurs paroles peuvent parfois choquer voire même par moments blesser, jamais elles ne se veulent gratuitement cruelles, tout juste au pire peut être un peu trop provocatrices … La finesse nous guette parfois au coin d’un titre, les « Rien à foutr’ », « L’aveugle, le pompiste et le Mexicain », « Poubelle la vie » et autre « Parlementator » se voulant presque des délicatesses ultimes comparées à des bombes comme « Sept nains bien membrés valent bien mieux qu’un prince mal monté » mais toutes s’accordant à faire un usage soigneusement (sur-)dosé de cuivres entraînants, de guitares tranchantes, de voix changeantes au possible et surtout d’ambiances toujours inattendues. Tomber de sa chaise n’est pas chose impossible quand on découvre « Les Fables de La Foutaise », loin de là, c’est pour cela que la bonne idée c’est de rester debout … en espérant au passage que les Zetlaskars reprennent un jour du service. Un album de cette trempe méritait quand même beaucoup mieux qu’un split !