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EMMANUEL TUGNY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 11 juillet 2009
 


(Laurelipop – Socadisc – 2009) 
Durée 45’29 – 14 Titres

http://www.myspace.com/tugny

Il est à la fois musicien et écrivain et si on l’a croisé au sein de Molypop, c’est aujourd’hui à un premier album solo qu’Emmanuel Tugny nous invite, un disque où la pop et le rock se rejoignent sur des textes où les langues se croisent autant qu’elles se délient et où les invités se multiplient, apportant chacun leur identité culturelle à un album enregistré au Brésil, à Porto Alegre, où son créateur est diplomate. De John Greaves à Olivier Mellano, c’est le meilleur de la scène internationale qui se retrouve réuni sur un ouvrage à la fois sophistiqué et immédiat, un album où le volet littéraire n’est jamais très loin mais où l’on voit également planer l’ombre de Dylan, de Moustaki ou encore du tandem Doc Primus / Mort Shuman. Parolier et compositeur pour nombre d’artistes, Emmanuel Tugny sait aussi reconnaître le talent des autres et c’est un très beau clin d’œil qu’il fait à ses pairs avec « Só » …

Utopiste avoué, Emmanuel Tugny s’appuie sur une voix un peu monotone qui rappelle parfois celle de Gainsbourg mais aussi sur nombre de duos masculins / féminins pour donner de la consistance à un album fabuleusement cohérent, une sorte de concept pas toujours forcément optimiste mais globalement très positif. La mélancolie ambiante se marie à merveille à des chansons où l’Anglais sait trouver une place de choix et si le Créole d’Angélique Théodore séduit invariablement sur le traditionnel antillais « Lè Ti Moun An Mwen », c’est sur un ton plus intimiste où la chanson se mélange au pop-rock qu’Emmanuel Tugny nous propose ses propres compositions comme « Les Quatre Jeudis (A Uluru) », « Plus rien qu’un », « Ma ronde » ou encore « House Of Happiness » auxquelles il adjoint dans une osmose irrésistible des hymnes comme « I Want You », « Il est trop tard » et enfin une relecture époustouflante de « Save The Last Dance For Me » qui dépasse l’entendement. Quarante cinq minutes suffisent à installer une atmosphère propice à l’évasion, à l’errance psychologique, et font de « Só » un ouvrage à la fois riche et varié au cours duquel on ne s’ennuie pas un instant. A découvrir à la mi-septembre …