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MICHAEL JONES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 02 juillet 2009
 

Celtic Blues
(XIII Bis Records – Sony Music – 2009) 
Durée 48’29 – 13 Titres

http://www.michael-jones.net
http://www.myspace.com/michaeljonesweb

Trop souvent relégué dans l’ombre des artistes avec lesquels il collabore, Michael Jones est un de ces chanteurs et guitaristes dont le talent ne demande qu’à éclater en solo et s’il a brillé aux côtés de Taj Mahal, Larry Carlton, Robben Ford ou encore Luther Allison, c’est surtout dans la variété française à bon marché que le grand public l’a trop longtemps remarqué … Pour ce Gallois devenu musicien à l’adolescence, les premières notes auront été empruntées à Chuck Berry, aux Who ou même à Deep Purple puis c’est vers la France dont sa mère est originaire que ses pas le mèneront. Il y rejoindra Taï Phong et poursuivra plus ou moins dans le blues à la séparation du groupe, voguant de groupes éphémères en groupes méconnus jusqu’en 1983, date à laquelle un certain Goldman parviendra à le ramener dans son giron. On connaît forcément le reste de l’histoire …  A l’heure où la soixantaine approche à un rythme soutenu, Michael Jones repart vers ses racines les plus tenaces, la musique galloise d’une part et le blues de l’autre. Reste à savoir s’il a les moyens de relever le défi !

Avec une voix reconnaissable parmi des milliers et un jeu de guitare délicatement épicé, Michael Jones est peut être un des artistes les mieux placés pour mélanger le blues à la musique celte et à la pop. Légitime dans chacun des registres, le chanteur leur apporte avec toujours la même fortune sa tessiture si originale et son don de songwriting et n’en finit plus de laisser glisser sa plume mais aussi ses guitares d’une chanson à l’autre, oubliant au bout d’un trop court moment le blues qui a motivé ce nouvel effort pour revenir tambour battant vers une pop, certes de bonne facture, qu’il décline dans la langue de Shakespeare là où on aurait peut être pu espérer trouver quelques bribes de celle de Llywarch Hen … Du très goldmanien « Never Forget » au superbe folk « Took A Long Time » parsemé de flûtes et de cornemuses, c’est un peu de la terre des Celtes qui s’échappe d’une rondelle que l’on sent travaillée avec soin et pensée avec beaucoup de passion, un album enregistré à la maison mais masterisé à Abbey Road par Geoff Pesche dans lequel le blues se limite peu ou prou au titre et à quelques morceaux mais où le charme agit à chaque instant, et c’est bien là le principal. Les francophiles s’attarderont sur deux versions françaises assez dispensables proposées en bonus et téléchargeront le reste grâce à un code fourni dans le digipack, les vidéophages se rabattant pour leur part sur les deux plages proposées elles aussi en bonus. « Celtic Blues » est sans le moindre doute un des plus beaux exemples de ce que Michael Jones sait faire de mieux, jouer avec son cœur et avec sa passion ! Gros succès garanti …